L’hôtel Salam a abrité les 5, 6 et 7 août 2019, la traditionnelle rencontre annuelle des responsables de la filière anacarde, venus d’un peu partout en Afrique pour la circonstance. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et placée sous le thème « Amélioration de la compétitivité de la chaine de valeur anacarde dans les pays sahéliens ».
Le secrétaire général du ministère de l’agriculture Lassine Dembélé avait à ses côtés le président de l’Inter Profession Anacarde du Mali (IPROFAM), Ibrahim Togola, celui de l’Alliance pour le Cajou africain Florentino Nanque et plusieurs responsables de la filière anacarde.
A l’ouverture des travaux, le président de l’IPROFAM, Ibrahim Togola a mis l’accent sur l’importance de la production de l’anacarde qui est cultivée à Kayes, à Koulikoro, à Sikasso et à Ségou, mais dit-il « celle-ci est très marginalisée dans le tissu économique de notre pays ». Et d’ajouter qu’il est difficile pour nos cultivateurs, nos commerçants y compris nos transformateurs de se faire accompagner par nos institutions financières (Banque et IMF par exemple) durant la campagne anacarde. Pour lui, la filière anacarde a beaucoup souffert cette année, notamment à cause d’une baisse inattendue des prix de la noix brute.
Toujours selon lui, ces disfonctionnements ont non seulement provoqué du faible taux de transformation dans nos pays, sans oublier la difficulté de mobilisation de financement interne auprès de nos institutions financières. Toute chose, explique le président de l’IPROFAM Ibrahim Togola, qui rend cette filière dépendante des acheteurs internationaux qui, par ailleurs, fixent les prix à leur bon gré.
Ainsi, le patron de cette structure agricole a rappelé que les noix ont passé de plus de 600F CFA par kilogramme bord champs en 2018 à moins de 80 FCFA par kilo cette année et cela, dans plusieurs localités du pays. Avant d’inviter les décideurs d’accompagner davantage les acteurs de la filière anacarde de la région en vue de promouvoir cette production rentable pour le bien de nos populations.
Le secrétaire général du ministère de l’agriculture Lassine Dembélé a indiqué que la filière anacarde joue un rôle important dans l’économie nationale des pays africains et participe à la création d’emplois. Il a, par ailleurs, rassuré les acteurs, l’accompagnement de son département pouvant faire ce secteur un outil de développement par tout au Mali.
Yacouba COULIBALY
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