Le Mali a célébré ce mercredi 1er mai la fête du travail. De nombreuses manifestations ont marqué cette célébration : défilés des travailleurs, conférence-débats entre autres. La fête du travail est célébrée cette année alors que de nombreux mouvements de grève ont eu lieu et d’autres, notamment celui des enseignants, se poursuivent. Pour les responsables des différentes centrales syndicales, les conditions des travailleurs du Mali ne sont pas satisfaisantes
Selon Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali, (UNTM) “les conditions du travailleur malien restent dérisoires”. Et cela malgré les récents accords obtenus avec l’Etat, affirment Yacouba Katilé. “ Je suis insatisfait parce que malgré ce que l’Etat a accordé aux travailleurs, nous sommes en déça des conditions des travailleurs de l’espace UEMOA ou de la CEDEAO”, a-t-il martelé. Cependant il reconnaît que la situation du pays est difficile.
Depuis plusieurs mois, la grogne sociale s’est accentuée dans le pays. De nombreuses grèves ont eu lieu et d’autres sont toujours en cours. Parmi celles-ci la grève des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Selon le secrétaire général de l’UNTM, l’une des difficultés dans la résolution de cette crise est la multiplicité des syndicats. “A la date d’aujourd’hui nous avons plus de 15 syndicats au niveau du ministère de l’éducation. Et parmi ces 15 syndicats il n’y a que le SNEC qui est affilié à l’UNTM. Donc c’est avec nos camarades du SNEC uniquement que nous pouvons discuter de ce problème de l’école. Nous ne pouvons pas au nom de la liberté syndicale imposer quelque chose à des syndicats indépendants, autonomes et non membres de l’UNTM”, explique Yacouba Katilé
Le Mali compte aujourd’hui au moins trois centrales syndicales auxquelles sont affiliés les différents syndicats de travailleurs du pays. Pour les responsables syndicaux “il est temps que ces syndicats s’unissent au sein d’une seule centrale. Faute de quoi la lutte syndicale sera toujours vaine”, affirme Sidibé Dédéou Ousmane. Selon elle, “toutes les organisations syndicales : les centrales ainsi que les syndicats de branche doivent se mettre ensemble sinon nous allons faillir et nous n’atteindrons jamais nos objectifs”
Les femmes ne sont pas restées en marge de la fête du travail célébrée ce mercredi 1er mai 2019. Certaines d’entre elles se disent toujours insatisfaites du traitement qui leur est réservé dans les lieux de travail. Selon elles, en dépit des lois qui sont votées en faveur des femmes, elles sont toujours victimes de discrimination.
Source : Studio Tamani