En Australie, la fumée des incendies qui font rage recouvre certaines villes, faisant exploser les taux de pollutions. Ce week-end, Canberra, la capitale, a été placée en tête des villes les plus polluées en raison des feux qui l’entourent. Sydney suffoque et le ciel de Nouvelle-Zélande est devenu orange.
un parc de Sydney, des sportifs font leur footing comme d’habitude. La qualité de l’air s’est un peu améliorée ces derniers jours, mais la situation reste très volatile avec les incendies.
Le nuage toxique qui a recouvert la ville ces dernières semaines peut revenir d’un instant à l’autre. « Ces dernières semaines, l’air était vraiment toxique. J’ai des problèmes respiratoires, j’ai dû porter un masque. Ça affecte vraiment les gens. C’est vrai que la pollution est forte en général ici, mais avec les incendies ça a été terrible ces derniers temps », témoigne Sue au micro de notre envoyée spéciale, Murielle Paradon.
Les enfants sont particulièrement affectés. Que ce soit durant l’école ou comme en ce moment, pendant les vacances, ils subissent les conséquences de la mauvaise qualité de l’air. « En tant qu’institutrice, j’ai bien vu que ça affectait les enfants à l’école. On n’a pas pu les sortir, témoigne Sharon. A la fin de l’année, les récréations ont été annulées à cause de la mauvaise qualité de l’air. Mes propres enfants ne peuvent plus jouer au baseball comme d’habitude, les matchs sont annulés depuis 6 ou 8 semaines, toujours à cause de la qualité de l’air ».
La situation est préoccupante dans les grandes villes australiennes. Les taux de particules fines ont explosé, pouvant présenter un danger réel pour la population.
La Nouvelle-Zélande voisine subit elle aussi les conséquences de ces incendies. Ceux-ci ont coloré le ciel des deux îles en ocre et dans certaines régions, comme dans la ville de Christchurch, les habitants pouvaient sentir une odeur de brûlé, rapporte notre correspondant à Wellington, Richard Tindiller.
Mais c’est dans l’île du Sud que les effets sont le plus surprenants. Sur le fameux glacier de Franz Josef, qui attire plusieurs milliers de touristes par an, les randonneurs ont été surpris de constater que les poussières des feux de brousse géants avaient transformé les neiges, habituellement d’un blanc immaculé, en couleur caramel.
Les incendies ravageurs d’Australie pourraient donc avoir un effet néfaste sur le tourisme en Nouvelle-Zélande, un secteur majeur pour l’économie du pays. D’autant plus que l’été ne fait que commencer en Océanie.
Des fumées des incendies australiens ont atteint le Chili et l’Argentine
Des fumées des gigantesques incendies qui ravagent l’Australie ont atteint le Chili et l’Argentine après avoir parcouru plus de 12 000 km au-dessus du Pacifique, ont annoncé lundi les services météorologiques de ces deux pays sud-américains.
En début de journée, « le soleil (a été marqué) de tons rouges en raison d’un nuage de fumée provenant des incendies » australiens, a indiqué à l’AFP Patricio Urra, un responsable de l’institut de météorologie chilien. Le nuage de fumée se situe à 6 000 mètres d’altitude.
Dans le même temps, le Service météorologique national d’Argentine (SMN) a diffusé des images satellite montrant le nuage de fumée « transporté par les systèmes de fronts qui se déplacent d’ouest en est ». « Quelle conséquence cela peut avoir ? Aucune vraiment importante, seulement un coucher du soleil et un soleil un peu plus rougeâtres », a indiqué le SMN sur Twitter.
Au moment où nous sommes partis, il n’y avait plus du tout d’électricité dans la ville. Il n’y avait plus du tout de réseau téléphonique, ni d’accès à l’eau potable. Parce que la pompe qui alimentait notre ville en eau a été mise hors service par les incendies. Donc on utilisait des sortes de lampes dans nos maisons et on essayait de s’approvisionner en bouteilles d’eau.
Source : RFI