22ème édition du Forum de Bamako : Les participants recommandent l’implication des femmes aux initiatives de paix dans la sous-région

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Abdoullah Coulibaly
Abdoullah Coulibaly

Les rideaux sont tombés sur la 22ème édition du Forum de Bamako, le samedi 28 mai 2022, à l’hôtel Salam de Bamako. La cérémonie de clôture a enregistré la présence du Président du Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly ; Mme Salimata NEBIE-CONDOMBO, Ministre du genre et de la famille du Burkina Faso ; l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra, ancien Président du comité national d’organisation du dialogue national inclusif (DNI) et d’autres personnalités. Une batterie de recommandations a été faite par les participant(e)s du Forum de Bamako dont l’implication des femmes aux initiatives de paix dans la sous-région.

La synthèse du rapport général de la 22ème édition du Forum de Bamako a été faite par Birama Sidibé, ancien vice-président de la BAD (Banque Africaine de Développement). Selon lui, la femme et l’homme sont complémentaires pour la paix. Avant d’ajouter que les femmes ont des attributs naturels pour la paix.

A ses dires, l’homme est né d’une femme et l’homme vivra avec une femme. Il a souhaité l’implication des femmes aux initiatives de paix. « Paix sans inclusion est un vain mot. Pas de paix sans les femmes. Sans paix pas de sécurité, sans sécurité pas de développement», a-t-il dit. Autres recommandations faites par les participants de ce forum : le retour des déplacés, la subvention des engrais, faire un forum de Bamako circulant entre les régions.

A sa suite, Mme Salimata NEBIE-CONDOMBO, Ministre du genre et de la famille du Burkina Faso, a fait savoir que les populations sahéliennes souffrent des conséquences de l’insécurité et de l’instabilité. « Nous n’avons pas réussi à anticiper et à répondre à cette crise protéiforme qui s’aggrave chaque jour.

En matière d’accès aux services de base, en matière de progrès économique et de croissance, en matière d’investissement, dans le domaine de la modernisation de nos infrastructures, dans le domaine de la sécurité et de la défense, en matière de vivre-ensemble, de solidarité, de tolérance, en matière de progrès social, je pense notamment à la place qu’occupent les femmes, les jeunes et la société civile, toutes ces graves manquements ont nourri et produit le chaos que nous connaissons aujourd’hui », a souligné la ministre Burkinabé.

Selon elle, la thématique de cette année, « Femmes, Paix, Sécurité et Développement », ne doit pas être une thématique et un sujet de débat à la marge au sein des Etats de la sous-région. « Elle est une problématique essentielle pour le devenir de nos sociétés.

Au Mali et au Burkina Faso, nous vivons une période de transition qui nous oblige, notamment en matière de gouvernance. Collectivement, nous avons ce devoir de responsabilité et de conscientisation pour appréhender nos défis, proposer des solutions endogènes en phase avec les aspirations des populations. Notre souveraineté dépend de notre capacité à investir, innover sur des sujets tels que la culture de la paix, le vivre-ensemble, la citoyenneté, la place des femmes en société, la jeunesse, l’emploi, la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation, le leadership, l’intégration africaine, l’égalité et l’équité entre les genres », a conclu Mme Salimata NEBIE-CONDOMBO.

Pour sa part, l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra a indiqué que la question de sécurité est une question existentielle. « On ressent le besoin de la paix. Il ne peut y avoir de sécurité sans la paix ni de développement sans la paix », a-t-il dit.

Selon lui, la contribution des femmes pour la paix est nécessaire. A cet effet, il a souhaité l’autonomisation des femmes sur le plan économique. Enfin, l’ambassadeur Diarra a indiqué que les pesanteurs sociales au Mali font que les femmes ont un cursus scolaire réduit.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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