La Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (COCEM) a fait, le lundi 20 Avril 2020 à Bamako, le bilan de son observation du 2ème tour des législatives tenues le 19 Avril dernier. C’était au cours d’une conférence de presse animée par le président de ladite coalition, Idrissa Traoré.
Les Maliens étaient appelés à départager les candidats qui avaient eu la chance d’être au second tour des législatives. La coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (COCEM) n’est pas restée en marge de cette rencontre démocratique. Elle a déployé 1450 observateurs dont 1316 fixes aux bureaux de vote et 134 mobiles. Le président de la COCEM Idrissa Traoré, a affirmé que le second tour des élections législatives s’est généralement bien déroulé malgré certains incidents sécuritaires. Selon ses dires, des incidents de destruction de matériel électoral et de menaces sur les agents électoraux ont été constatés dans certaines localités entrainant ; la non ouverture de certains centres de vote et la fermeture prématurée d’autres centres pendant le jour de l’élection. Des incidents ont été rapportés dans les localités de Gossi, de Winerder, d’Inadjatafane Madjokoye, dans le cercle de Gourma Rharouss où le matériel électoral a été brulé dans la nuit du 18 avril a attesté M. Traoré. Poursuivant, le conférencier a affirmé que, dans le cercle de Tenekou, au niveau des villages de Takanéné, Daga et Laourou des opérations de vote n’ont pas eu lieu à cause des menaces des groupes armés contre les électeurs et les agents électoraux. Dans la commune de Rharouss région de Tombouctou précisément dans le village de Fintourou, les bureaux de vote ont été fermés vers 10heures suite à des menaces des groupes armés. La liste des incidents n’est pas exhaustive.
Au-delà des incidents enregistrés dans les zones de tensions, M. Traoré martèle que le vote, les procédures de vote se sont bien déroulés. Les mesures de protection contre la propagation du coronavirus ont été renforcées durant le second tour des élections législatives a laissé entendre M. Traoré.
A noter que la COCEM est une plate-forme d’organisations nationales de la société civile, WILDAF Mali, AMDH, JCI, RPL et SOS démocratie, mise en place en mars 2018. Elle a pour objectif de contribuer au renforcement de la démocratie au Mali à travers l’observation électorale en faveur des processus électoraux libres, crédibles, transparents et apaisés.
M. DIAKITE
Source : L’agora