Pont des drames ou de suicides. C’est une autre qualification que tentent de donner beaucoup de Bamakois au 3ème pont qui relie les quartiers de la commune I à ceux de la commune VI de la capitale malienne. A l’espace de deux semaines, 4 personnes sont mortes sur ce pont : 3 suicides et un cas d’accident, qui a lieu hier, mardi 20 octobre 2020. Ces faits sont-ils naturels ? C’est la question que se posent bon nombre de Maliens.
Encore le 3ème pont de Bamako ! Encore un mort, la 4ème dans l’espace de deux semaines. Après les 3 cas de suicide par noyade en espace en une semaine, le 3ème pont de Bamako a enregistré sa 4ème victime hier, mardi 20 octobre 2020.
En effet, selon les pécheurs, une Rav 4, après avoir heurté un autre véhicule s’est retrouvée dans l’eau. L’homme à bord dudit véhicule a été retrouvé mort par les sapeurs-pompiers et des pêcheurs sur place. « Le véhicule est tombé dans l’eau ce matin quand nous étions en train de travailler. Nous avons alerté les éléments de la protection civils. Ils sont venus et nous les avons aidés à faire sortir le véhicule. La seule personne qui se trouve à bord est morte », a déclaré Adama Konota, le chef des pécheurs à Missabougou.
Cette victime vient de compléter à 4 le nombre des morts sur ce pont de drames. Qu’est-ce qui explique toutes ces morts sur ce pont ? Y a-t-il des Esprits du fleuve qui ne reçoivent plus des cadeaux de la part des autorités ? Telles sont, entre autres, les questions que se posent beaucoup d’observateurs avertis.
Avant cette année, les cas de suicides et d’accident ont, plusieurs fois, eu lieu sur ce pont. Même si le chef de Bozo de Missabougou estime que ce sont les excès de vitesse qui sont à l’origine des accidents, cela ne peut pas être les causes des suicides. Il est temps que les autorités prennent au sérieux les drames sur ce pont et chercher des solutions, mêmes traditionnelles. Faut-il faire des sacrifices ? Les marabouts et donzos « connaisseurs » de tout doivent mettre leurs connaissances en pratique. Sinon à l’allure où vont les choses, ce pont risque d’être abandonné par les usagers.
Boureima Guindo
Source : Le Pays