L’Organisation des Nations unies a tenu, lundi 14 septembre 2020 à Genève, les travaux de la 45e session du Conseil des droits de l’homme. Une occasion pour la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet d’inviter les différents acteurs politiques et le nouveau pouvoir au Mali à mettre les droits fondamentaux des Maliens au centre des négociations sur la transition.
À l’ouverture de cette session du Conseil des Nations unies sur les droits de l’homme, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a affiché son inquiétude face au respect des droits de l’homme au Mali. Elle a invité le nouveau pouvoir du Mali à libérer toutes les personnalités détenues lors du renversement de l’ancien régime : « Toutes les personnes détenues illégalement en relation avec les événements du 18 août devraient être libérées », a-t-elle indiqué. Selon la patronne des droits de l’homme de l’ONU,« toutes les discussions en cours sur les arrangements politiques de transition devraient être centrées sur les droits fondamentaux de tous les Maliens, afin de garantir qu’ils travaillent à prévenir de nouveaux conflits ». Sur ce point, Mme Bachelet ne se limite pas aux évènements du 18 aout uniquement, mais de toutes les violations dont celles commises lors des opérations de sécurité, en particulier. Cela, compte tenu de l’extrême fragilité de la situation sécuritaire Mali.
Michelle Bachelet estime par ailleurs que la fermeture des frontières des États membres de la CEDEAO avec le Mali, ainsi que l’arrêt de tous les flux financiers et commerciaux détériore également la situation humanitaire au Mali. Elle note que de telles sanctions,« dans un contexte où l’extrême pauvreté, les conflits et l’insécurité, et les risques climatiques tels que les inondations et les sécheresses créent de grandes difficultés et détériorent les conditions humanitaires » ne peuvent être sans conséquence sur les populations !
Issa Djiguiba
Source : Le Pays