Les chefs d‘État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se réunissent ce lundi 7 septembre 2020 à Niamey, la capitale nigérienne. Ces assisses en présentiel seront consacrées à la situation politique et sécuritaire qui prévaut dans la région et particulièrement au Mali après la chute du Président Ibrahim Boubakar Kéita par la junte militaire.
Le Mali est toujours sous le coup des sanctions de la Cédéao depuis le coup d’Etat du 18 Août 2020. « Nous voulons aider le peuple frère du Mali, et non l’asphyxier », explique un responsable de l’instance dirigeante de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à propos de l’état d’esprit de la Cédéao sur le dossier malien avant ce sommet.
Les chefs d’Etat des pays membres de la Cédeao devraient au cours de cette journée prendre acte et féliciter l’ex-président IBK pour sa démission volontaire après son arrestation par les militaires et se réjouir de son transfèrement pour des soins aux Emirats arabes Unis.
Ce qui s’est passé entre le président ivoirien Alassane Ouattara et le colonel Assimi Goïta
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a accordé ce week-end un entretien téléphonique au nouvel homme fort du Mali en l’occurrence le colonel Assimi Goïta. La transition aurait été notamment évoquée par les deux hommes dans une ambiance cordiale.
A propos de l’assouplissement ou de l’endurcissement des sanctions imposées au Mali par la Cédéao, « il appartient aux chefs d’Etat de décider » explique une personne ressource au sein de l’organisation. Toutefois, l’embargo sur les flux financiers pourrait être revu. Selon une autre source citée par RFI, pour que la position de la Cédéao change radicalement, il faut « que la junte accepte une transition de pas plus de 12 mois, un président et un Premier ministre de transition civile », explique-t-elle.
Les militaires ont fini cette semaine, les premières consultations érigées dans le cadre des concertations nationales. La Cédéao voit en cela un geste de bonne volonté de la junte.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Source : Burkina24