Les 17 et 18 février se tiendra à Bruxelles, la capitale européenne, le sommet de l’Union africaine et l’Union européenne, un sommet auquel le Mali n’y participera pas en raison du coup d’Etat où l’Union africaine a mis le Mali sur le ban.
Au menu de ce sommet Europe-Afrique, sept tables rondes thématiques sur l’économie, le climat, la transformation digitale, mais aussi l’importance de la santé, de l’éducation ou de la formation professionnelle. En dehors des thèmes cités il y aussi les questions de la stabilité politique. Pour les dirigeants européens, l’avenir de l’Europe se trouve au Sahel raison pour laquelle ils ont créé une force Task Takuba dans le cadre de la lutte anti-terroriste et à l’issue de ce sommet cette présence des armées européennes dans le Sahel et la présence présumée de Wagner doivent être au cœur des échanges entre dirigeants européens et africains.
L’UE a annoncé un investissement de 140 milliards d’euros pour l’Afrique. Le Mali est exclu de cette manne. Ce sixième sommet Europe-Afrique intervient dans le contexte où nous assistons à des accrochages diplomatiques entre Bamako, Paris et Bruxelles après le refoulement par Bamako du contingent Danois dans le cadre de la force Takuba.
En représailles, Bruxelles a pris des sanctions diplomatiques et financières contre quelques responsables maliens dont le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. La semaine dernière devant des diplomates, le Premier ministre malien est revenu à la charge en affirmant que Takuba c’est pour diviser le Mali.
Cependant les pays européens qui se sont donnés 15 jours pour décider le sort de la force Task Takuba présente au Mali vont-ils plier bagage ou se ré-adaptent-ils au nouveau contexte ? Le sommet nous le dira.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune