8 MARS : À BAMAKO, DES FEMMES DÉPLACÉES SE DISENT OUBLIÉES

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Bamako, Mali. Camp des déplacés de Sadia au marché à bétail de Niamana. 114 personnes, toutes peuls, originaires du village de Sadia (Centre du Mali) ont trouvé refuge dans ce camp insalubre de Niamana à Bamako, après l'attaque survenue le 13 décembre 2018 par des chasseurs traditionnels dozos.
Bamako, Mali. Camp des déplacés de Sadia au marché à bétail de Niamana. 114 personnes, toutes peuls, originaires du village de Sadia (Centre du Mali) ont trouvé refuge dans ce camp insalubre de Niamana à Bamako, après l'attaque survenue le 13 décembre 2018 par des chasseurs traditionnels dozos.

La célébration de 08 mars n’a pas eu de place dans l’agenda des déplacés installés au centre Mabilé de Sogoniko, à Bamako, faute de soutien. Les femmes déplacées installées sur ce site se disent oubliées. Mais les responsables du site impute cette situation au contexte du pays.

Le site de déplacés du centre Mabilé de Sogoniko est l’un des plus grands sites de déplacés à Bamako. Pour ses occupants, aujourd’hui est un jour ordinaire comme les autres. Ni l’État, ni les partenaires n’ont fait de geste en cette journée de 8 mars, se lamente Tedy Barry, responsable des femmes déplacées. « L’année dernière, nous avons été soutenues avec de l’huile et du riz. Mais cette année, nous n’avons vu personne », regrette-t-elle.

Joint au téléphone par Studio Tamani, l’agent gestionnaire du site Mme Coulibaly Aminata Traoré affirme qu’il ne s’agit pas d’un oubli. Elle souligne que c’est la situation actuelle du pays qui a joué sur la célébration cette année.

L’aide reçue par les déplacés du site l’année dernière venait de certains partenaires ainsi que de l’État. Cette année, les déplacées de Sogoniko doivent donc se contenter de ces souvenirs en espérant que l’année prochaine sera différente.

Source :  Studio Tamani 

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