Mali : L’opposition se fissure autour de la formation du gouvernement

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Le Congrès national d’initiative démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton)  et l’Union pour la République (Urd)  déclinent l’offre du chef de l’Etat. Contrairement au Parti pour la renaissance nationale (le Parena) qui serait prêt à faire son rentrée dans le gouvernement de large ouverture, conformément à la signature d’un accord politique.

Coup de canif dans la formation du gouvernement de large ouverture. L’opposition n’est pas parvenue à accorder les violons et se fissure. Le Congrès national d’initiative démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton), l’Union pour la République (Urd), le Front africain pour le développement (FAD), et le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), tous membres du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), rejettent purement et simplement l’accord politique proposé par le nouveau Premier Ministre, Dr Boubou Cissé. Ils décident par conséquent de ne pas rentrer dans le gouvernement.

A la suite d’une réunion extraordinaire du  Bureau Exécutif National tenue le mercredi 1er mai, le parti de la poignée de main a réaffirmé son appartenance à l’opposition et  n’enverra pas de représentants au prochain gouvernement du Dr Boubou CISSÉ.  « Puisse que l’appartenance à ce gouvernement allait museler l’opposition, l’URD a préféré continuer à jouer son rôle d’opposant pour la consolidation de la démocratie et la sauvegarde des intérêts du peuple » justifie Abdrahamane Diarra, président de la jeunesse de l’Urd sur sa page Facebook.

Même son de cloche du côté du CNID-Faso Yirawa Ton. « Le Comité Directeur du CNID – FYT, réuni en session extraordinaire ce mercredi 1er mai 2019, a décidé de ne pas participer au prochain Gouvernement et de s’investir dans la préparation du Dialogue national inclusif. Le Cnid souhaite bonne chance à la nouvelle équipe et au PM » écrit Son président, Maître MountagaTall sur compte Twitter. Selon un membre du parti du soleil levant, le CNID pose comme condition la tenue d’un dialogue national inclusif avant toute participation à un gouvernement. Cette vision est partagée par l’ADP-Maliba et les Fares, qui faut-il le rappeler ne sont pas membre d’aucun regroupement politique.

La Parena partant pour la signature de l’accord politique 

Selon de nombreuses sources, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) et le PSP (membres du FSD) seraient prêts à faire leur rentrée dans le gouvernement, conformément à un accord politique dont la signature est prévue le jeudi 2 mai à la Primature. « Nous nous sommes battus depuis des années pour la tenue d’un dialogue politique national inclusif. Si ce principe est acquis, il n y’a pas de raison qu’on ne participe dans le gouvernement. C’est une question de cohérence », confie une source proche du parti du bélier blanc. L’adhésion du Parena à l’accord mettra fin à son compagnonnage avec l’Urd, dont son président Tiébilé Dramé a été directeur de campagne de Soumaïla Cissé lors de la dernière élection présidentielle.

Il faut rappeler que c’est à la suite de la signature de l’accord politique que le gouvernement sera mis en place. Toutefois, l’accord politique dans son article 19 stipule que « L’adhésion au présent accord ne constitue ni une garantie d’obtention de postes ministériels pour un parti ou un regroupement de partis, ni une obligation de participation à l’action gouvernementale. Tous les signataires se verront, cependant, offrir la possibilité de contribuer à l’action du gouvernement incluant la haute administration ».

Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net

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