Edito: Les routes de la mort.

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Madiassa kaba Diakité
Madiassa kaba Diakité

20 morts et plus d’une quinzaine de blessés; c’est  le  bilan provisoire de l’accident de  la route qui s’est produit, hier mardi 28 mai 2018, sur  la route entre Kassela et Zantiguila, au niveau de la forêt classée, Faya, à quelques kilomètres  de Bamako.

Au Mali, la route est un « Serial killer ». En effet,  il ne se passe pas un jour ou presque sans  accidents mortels de  la circulation.

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation sur les dangers de la route, le nombre d’accidents ne baisse pas, bien au contraire. Les chiffres sur les accidents  de la route sont effarants.

Ainsi rien qu’en 2018, Selon la protection civile, le bilan humain est de 1096 morts et 27899 blessés, avec une prédominance des accidents de la circulation qui ont occasionné 14 504 interventions des unités de protection civile, contre 14 543 en 2017. Le bilan des victimes de ces accidents est de 502 morts contre 558 en 2017.

A cause de leur récurrence, les accidents de la route sont devenus une banalité. Et pourtant ce sont des vies qui s’en vont, des familles qui sont décimées à cause d’handicaps ou la perte d’un de leurs membres.

Une tragique situation qui pouvait être tout autre si des mesures nécessaires ont été prises. Hélas, la politique étatique ne serait pas exempte de reproche dans la recrudescence des accidents car le secteur du transport laisse apparaître des manquements notoires et qui sans nul doute justifient la récurrence des accidents.

Parmi ces manquements, on peut citer entre autres : la mauvaise qualité du réseau routier, la vétusté du parc automobile, les insuffisances dans le contrôle des véhicules, le trafic dans la délivrance des permis, l’indiscipline des conducteurs, la légèreté de la sanction contre les conducteurs véreux…

Les plus grandes catastrophes se passent sur les axes interurbains avec les excès de vitesse, les dépassements en ligne continue, en cote, en virage et en troisième position.

Quelles que soient les dispositions relatives aux permis, aux véhicules et aux routes, le problème restera entier tant que la question de l’impolitesse et de l’indiscipline n’est pas réglée, au besoin de manière coercitive. Et bien d’autres catastrophes sont à redouter si nous ne faisons pas notre introspection et si nous ne changeons pas nos mentalités, nos comportements et notre mode de gouvernance.

Madiassa kaba Diakité.

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