Drame de Sobanou : « nous avons atteint le seuil de l’intolérable », estime l’ONU

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108 rescapés ont été retrouvés ce lundi 10 juin à Koundou après l’attaque meurtrière qui a fait ce dimanche, selon un bilan officiel, plus de 95 morts dans le village de Sobanou au centre du pays. Les recherches des rescapés de ce carnage condamné à travers le monde, se poursuivent dans les villages et hameaux environnants. Si pour les Nations unies, le seuil de l’intolérable est atteint, le gouvernement quant à lui s’engage à traquer et punir les auteurs de ce massacre.

Selon le maire de Sangha, tous les rescapés retrouvés ont été secourus et logés à l’école de Koundou, un village situé à 17 km du hameau calciné. Ce carnage des populations civiles a provoqué une onde de choc à travers le pays. Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a condamné ce drame avant d’appeler au calme, à l’apaisement et des « retrouvailles » entre maliens. « Ce n’est pas à un cycle de vengeance, de vendetta, que ce pays doit être conduit » a déclaré IBKdepuis la Suisse avant d’écourter sa participation au centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT). Selon le ministre de la communication et porte parole du gouvernement, Yaya Sangaré, le Président de la république devrait se rendre demain mercredi sur les lieux du drame. C’est le Premier ministre Boubou Cissé qui s’est rendu ce mardi à Sobanoukou.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, s’est dit « choqué et outré » par cette nouvelle attaque dans le centre du Mali. « Je condamne fermement cet acte d’une barbarie inqualifiable, ainsi que les appels à la violence. J’appelle les autorités maliennes à enquêter rapidement sur cette tragédie et à traduire ses auteurs en justice », a-t-il souligné.
L’Association Tabital Pulaaku, quant à elle, demande au gouvernement de procéder sans délais au désarmement de toutes les milices de la région et de lutter efficacement contre l’impunité.
Les violences sont presque régulières dans cette partie du pays. Le 23 mars dernier, le massacre d’Ogossagou qui a fait plus de 160 morts, avait provoqué une vive émotion à travers le monde.

« Le moment est arrivé de sanctionner tous les auteurs des atrocités au Mali ». Cette déclaration est du représentant de l’Union Africaine au MaliPierre Buyoya a condamné cette attaque et s’inquiète des représailles qu’elle pourrait avoir après le communiqué de Dan na Amassagou.

Source : Studio Tamani

 

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