Edito: Le malheur tombe t-il sur le RPM?

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Ousmane Ballo
Ousmane Ballo

Le parti au pouvoir, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) est en passe de perdre son leadership au sein de l’Alliance Ensemble.

Pour le Mali (EPM). Créée pour soutenir la candidature du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, à l’élection présidentielle de 2018, l’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM) ou encore la majorité présidentielle, perd de plus en plus son sens et son objectif politique. Ce regroupement de partis politiques dirigé par le président du RPM, Dr. Bocari Tréta, et qui devrait soutenir les actions du président de la République jusqu’à la fin de son mandat, semble en train de vivre ses dernières heures.

Aujourd’hui, tout porte à croire que le président, Dr.  Bocari Tréta, ne fait plus l’unanimité. Toute chose qui risque de mettre en cause la survie du regroupement. Déjà, le 7 juin 2019, contre toute attente, une nouvelle alliance de plus d’une dizaine de partis politiques et d’associations, tous membres de l’alliance EPM, se sont regroupés au sein d’une autre Alliance appelée : Action Républicaine pour le Progrès (ARP). Dirigé par l’ancien ministre, Tiéman Hubert Coulibaly, ce regroupement entend initier, parallèlement à EPM, des actions personnelles visant à soutenir le président de la République.

Ces formations politiques et associations réunies autour de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) semblent ne plus se reconnaître dans l’actuel regroupement de la majorité présidentielle, Ensemble Pour le Mali (EPM). Ainsi, ce nouveau pôle politique compte adopter de nouvelles aspirations politiques. « // Est  nécessaire aujourd’hui pour passer à l’étape suivante de la stabilisation, de la réalisation des réformes que des identités s’affirment dans la cohérence. Nous recherchons de l’efficacité, et c’est dans cela que nous situons notre action », a précisé Tiéman Hubert Coulibaly juste après la mise en place de l’ARP.

Pour atteindre les objectifs fixés, les responsables de l’ARP ne comptent rien négliger. Ainsi, l’ARP entend s’attaquer aux grandes questions concernant le nord, le centre et même le sud du pays, ainsi que d’autres questions sociales qui méritent d’être traitées et faire en sorte que le gouvernement puisse être en meilleure posture afin d’y apporter des réponses. « Tout cet agenda nécessite beaucoup plus d’efficacité et de cohérence », à faire savoir Tiéman Hubert Coulibaly. Selon plusieurs sources, un autre regroupement politique est en gestion autour de l’Adema-PASJ et de l’Alliance pour la Solidarité au Mali Convergence des Forces Patriotiques, communément (ASMA-CFP) de l’ancien Premier ministre, Soumeylou  Boubèye Maïga. Au regard de toutes ces actions, l’on comprend aisément que l’alliance EPM est en train de mourir de sa belle mort, cela à cause de l’inertie de ses premiers responsables dépourvus de visions et d’initiatives politiques visant à défendre les actions du président de la République et de son gouvernement. Une chose est sûre, la création de ces nouvelles alliances ne pourra qu’isoler le RPM afin de l’affaiblir d’avantage.

Par Ousmane Ballo.

 

 

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