La fête de Tabaski plombée par la vie chère

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Nous sommes à quelques jours de la fête de l’Aid-al­Kebir au Mali communément appelée Tabaski. Cette année, la fête musulmane se passera dans un contexte difficile marqué par la crise sécuritaire couplée de vie chère. Argent où es-tu ?

Le dénominateur commun aux Maliens, en tout cas les moins nantis aujourd’hui, est la vie chère. Tout est cher et l’argent se fait rare. La crise multidimensionnelle est passée par là !

Dans la capitale, la crise a sérieusement affecté l’économie au point qu’un cousin ironise en ces termes : « les billets de banque aussi ont pris la tangente afin de se mettre à l’abri depuis que le conflit s’est déplacé du nord au centre ». L’économie tourne au ralenti. Pour preuve, le directeur général adjoint de la  douane  a confirmé que les importations des marchandises ont diminué faute de liquidité chez nos opérateurs économiques qui font tourner l’économie.

C’est dans ces conditions difficiles que les Maliens célébrerons dans quelques jours, la fête du mouton. D’abord le prix du mouton. Cet animal au cœur de cette fête musulmane est cédé à prix d’or, inaccessible pour le malien moyen. Cette cherté du prix du mouton est due à sa rareté sur le marché notamment dans les rues de Bamako à cause de la crise sécuritaire au nord et au centre du pays. Les peuls qui vendent ce bétail sont devenus, pour la plupart des déplacés à Bamako et d’autres ont été dépossédés purement et simplement de leurs bétails par des bandits armés. Outre l’acquisition de ce précieux sésame qui relève du parcours du combattant, la maigre bourse du chef de la famille doit aussi faire face à d’autres dépenses comme les vêtements de madame et des enfants. Conscient de la situation, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé et non moins ministre de l’Economie et des finances, a ordonné récemment le paiement de la dette intérieure évaluée à 103 milliards de nos francs. Une telle mesure est-elle suffisante dans un pays où l’écrasante partie de la population croupit dans la misère et n’aspire qu’à satisfaire les besoins vitaux: se nourrir, se loger et se soigner?

En attendant que le Président de la République et son gouvernement trouvent la baquette magique pour faire tourner l’argent à flot, nous l’espérons quand même, les moutons cherchent désespérément des

Source :Koulikoro Infos

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