Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 22,7 millions de dollars en faveur du Mali, qui viendra soutenir les efforts entrepris par le pays pour promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables et améliorer l’accès à des services d’électricité de qualité dans les zones rurales. Cette enveloppe est constituée d’un crédit de 20 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) et d’un don de 2,7 millions de dollars du Fonds japonais pour l’élaboration des politiques et la valorisation des ressources humaines (PHRD). Il s’agit d’un financement additionnel à un projet existant approuvé par le Conseil en décembre 2013.
Avec ces fonds complémentaires, le Projet de systèmes hybrides pour l’électrification des zones rurales au Mali devrait bénéficier globalement à 760 000 personnes, ce chiffre comprenant l’ensemble des ménages, entreprises et équipements collectifs qui seront raccordés à des mini-réseaux ainsi que les consommateurs qui auront accès à l’électricité grâce à des systèmes solaires à usage domestique et des lanternes solaires.
« L’accès à des services d’infrastructure essentiels est indispensable à la création d’opportunités économiques et à l’élimination de l’extrême pauvreté. Le projet permet de réduire les coûts de fonctionnement grâce à l’intégration d’énergies renouvelables moins coûteuses dans les mini-réseaux fonctionnant au diesel. Il s’attache aussi à lutter contre les disparités entre les sexes en renforçant des interventions destinées aux femmes, et notamment aux chefs de famille. Il s’agit de veiller à ce que celles-ci reçoivent des formations, qu’elles aient accès à l’information et qu’elles tirent profit des services d’électricité et d’activités rémunératrices », souligne Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali.
Le crédit de IDA permettra de consolider les activités menées dans le cadre du projet initial. Le don financera l’installation de systèmes solaires à usage domestique pour les foyers ne résidant pas à proximité d’un mini-réseau, le recours à des lanternes solaires et la réalisation de campagnes de communication et de sensibilisation dans des zones ciblées. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme d’assistance technique élaboré par le Japon afin d’accroître l’offre de services électriques et énergétiques hors réseau dans les zones rurales de pays africains en situation de fragilité ou de conflit.
« En finançant à moindre coût la production d’énergie renouvelable dans les zones rurales, le projet permet de réduire le coût de la fourniture de services d’électricité fiables et financièrement accessibles, de faciliter l’élargissement de l’accès à l’énergie et de renforcer le modèle économique de l’électrification rurale au Mali », explique Charles Joseph Cormier,chef de service au pôle Énergie et industries extractives de la Banque mondiale.
Ce financement vient compléter les efforts entrepris par le Groupe de la Banque mondiale et les autorités maliennes en vue de créer des conditions propices à la réforme du secteur de l’électricité et de faciliter la transition vers une offre d’électricité à bas coût dans les zones urbaines comme en milieu rural.
* Fondée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) aide les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des crédits et des dons destinés à des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 81 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
Dieudonné Tembely
Source: Banque mondiale