Mort de DJ Arafat : Une mort qui doit parler aux jeunes bamakois

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Certains jeunes de la capitale, adeptes de « Mal Vie », oublient ainsi qu’ils peuvent passer de vie à trépas, se blesser ou être handicapé à vie et pire blessé d’autres personnes en cas de dérapage. Ils font des démonstrations sur des motos Djakarta et des motos cross pour les plus nantis. Il est fréquent de les rencontrer sur nos routes, le pneu avant en l’air sur plusieurs mètres ou le pose-pied qui frotte le goudron en produisant des étincelles.

Ils stimulent leurs amis par une  série d’acrobaties avant de stationner comme pour lancer un défi. Tel semble être le triste scenario auquel l’on assiste  ces dernières années.

Le phénomène s’accentue surtout pendant la période des vacances. Dans cette bérézina, beaucoup de parents ont leur part de responsabilité. Surtout que la plupart de ces enfants propriétaires de motos se comportent en cascadeurs dans la circulation. Non seulement en s’exposant à des accidents, mais aussi en provoquant des accidents. La mort nous attend peut-être partout, l’important pour nous est de ne pas l’attendre partout. C’est titre sort du chanteur. Le dimanche 11 août vers 23h, la star et un groupe d’amis ont pris leur moto à Abidjan. L’artiste, amoureux de la vitesse a soulevé sa roue avant pour rouler sur sa seule roue arrière. Quelques mètres plus loin, il a percuté un véhicule conduit par une journaliste de Radio Côte d’Ivoire. Le choc a été violent, comme en témoignent les images de l’engin complètement détruit diffusées sur les réseaux sociaux. D’autres vidéos montraient Arafat allongé sur la route, inconscient. Et le lundi 12 août sa mort à été annoncé à la fleure de l’âge, 33 ans des suites d’un accident de la circulation.

De nos jours, on déplore de plus en plus l’inconscience voire l’insouciance chez certains de la capitale. Comment sortir de cet imbroglio ?

La dépravation des mœurs chez les jeunes a pris des proportions jamais inégalées. Elle n’est certes  pas un mal nouveau mais a pris des tournures inquiétantes au fil des ans. Car être jeune a Bamako, de nos jours pour certains, rime exclusivement avec laisser aller. La société est en pleine mutation, et cela à la faveur du laxisme qui caractérise nos dirigeants.  Cependant, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux d’alors, Me Mohamed Ali Bathily et son homologue de la Sécurité intérieure, feu le général Sada Samaké avaient conjointement initié un projet de loi portant sur interdiction et répression de la pratique de « Malvie » sur les voies publiques. Le projet de loi, été adopté par l’Assemblée nationale et promulgué par le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita en 2015. L’annonce est passée sur la chaîne nationale ORTM.

Mahamadou YATTARA

Source : Inf@sept

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