Kadiolo: Le bitumage de la bretelle « Katélé PK18-Kadiolo-Zégoua » suspendu faute de financement

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Kadiolo, 19 août (AMAP)Les ouvriers du chantier du bitumage de la bretelle « Katélé PK18-Kadiolo-Zégoua », dont le groupement d’entreprises (ECGF-EMCM) est chargé des travaux, ont abandonné le site, depuis le 16 août 2019, mettant les populations de Kadiolo dans un état de désespoir et de colère, a constaté l’AMAP.

Les responsables du groupement d’entreprises (ECGF-EMCM) chargé des travaux parlent de manque de fonds. “Depuis le lancement des travaux en janvier 2018, c’est le groupement d’entreprises qui s’autofinance, l’État n’arrivant pas à honorer sa part du contrat”, soutiennent-ils. Selon eux, à la date d’aujourd’hui, l’État malien leur doit près de 6 milliards de francs Cfa.

Pendant que les populations croyaient les ouvriers rentrés, simplement, fêter en famille, la nouvelle d’un départ total a créé l’émoi et brisé tous les espoirs. La population est furieuse, car les travaux ont paralysé la circulation à l’intérieur de la ville de Kadiolo : amas de terre, caniveaux inachevés, rues barrées etc. Les ouvrages de franchissement en bois ont déjà causé plusieurs accidents. Il ne se passe pas un jour sans qu’un usager ne tombe dans un fossé. Les usagers scandalisés exigent au moins que les voies soient dégagées pour permettre la libre circulation, avant d’arrêter les travaux.

La jeunesse prévoit même une grande marche de protestation si rien n’est fait d’ici un bref délai. Tout le monde craint aussi une inondation de la ville en cas de grandes pluies.

Une délégation de leaders locaux a effectué une visite à Bamako pour rencontrer les autorités impliquées dans le projet dans le but de trouver une solution immédiate. Pour l’instant, la situation est dans l’impasse. “Nous alertons que si rien n’est fait, la situation risque de prendre une dimension imprévisible car à Kadiolo , on est assis sur un baril de poudre qui peut à tout moment exploser. Les autorités de ce pays doivent alors faire un effort pour achever les chantiers en cours au lieu d’en commencer d’autres”, disent des habitants.

NIO/MD 

SourceAMAP

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