La tension est montée d’un cran hier matin à Tombouctou entre les jeunes du quartier d’ Abardajou et les groupes armés d’obédience arabes.
Tout a commencé le mardi dernier ou les arabes ont fermé toutes leurs boutiques et avaient interdit les entrées et sorties de la ville aux camions pour exiger la libération de deux agents de santé enlevés par des milices arabes il y’a quelques jours et dont les ravisseurs réclamaient une rançon de quarante (40) millions de F CFA.
Grace à l’implication des leaders arabes, les deux jeunes ont été libérés sans versement de rançon. Selon nos informations, jusque dans la soirée du mercredi 18 septembre, les jeunes n’avaient toujours pas voulu à ce que les rentrées et sorties soient libérées. De là, les milices ont tiré à bout portant sur eux.
Hier jeudi 19 septembre 2019, dans la matinée, le monument de la paix à Tombouctou s’est transformé en lieu de tension intercommunautaire. Les jeunes des communautés se regardent en chien de faïence. L’armée malienne, la MINUSMA et la force Barkhane sont non seulement présentes dans la ville et ne doivent pas permettre qu’un affrontement ait lieu à l’intérieur de la ville. Cette agitation est la forte tension qui régnait depuis quelques jours. Le marché est fermé, les rues sont vides. La peur et la psychose gagnent les populations et durant une grande partie de la journée, la ville était presque morte.
Au quartier Abardajou, des tirs se font toujours entendre. Selon des sources sur place, au moins trois personnes ont été touchées hier matin par balles réelles. D’autres sources évoquent huit blessées. A cela s’ajoutent les deux autres personnes blessées par balles la veille. Plusieurs voitures remplies de la communauté arabe ont quitté Tombouctou pour se replier dans des localités environnantes. Selon les mêmes sources, des leaders de la communauté arabe auraient fait savoir que des milices arabes ont infiltré la ville hier matin. Et selon les dernières informations qui nous sont parvenues, les plus hautes autorités de la ville seraient en train de mener des négociations avec les différentes communautés pour calmer la situation.
La Rédaction
Source: Le Point du Mali