Des jihadistes ou terroristes (du pareil au même) ont mené de lundi dernier à mardi une double attaque dans la région de Mopti.
Dans la localité de Mondoro, une position des FAMA était visée, pendant que dans celle de Boulikessi, un autre du bataillon malien de la force conjointe G5 subissait la foudre de l’ennemi.
Bilan (officiel de leur entreprise) : 38 Fama tués, d’autres portés disparus et d’importants matériels militaires emportés par les assaillants.
Face à l’inadmissible, à la colère, à l’indignation des Maliens et à l’humiliation, le président IBK a intervenu à la télévision nationale pour inviter la Nation au calme.
C’est un président de la République, le visage crispé et ridé, visiblement en manque de sommeil que l’on a vu à la Télévision nationale intervenir dans le journal de 20 heurs du Samedi 6 Octobre dernier.
IBK visiblement fatigué semblait être dépassé par les évènements et ne pouvait cacher une certaine impuissance, une colère et une douleur intérieures qu’il tentait de contenir.
Et, cette fois, malgré sa réputation d’homme très sensible, le président de la République a pu maitriser ses larmes. Il le fallait. Parce que, de celui qui a la responsabilité de protéger les Maliens, (tous les Maliens), d’assurer la défense de l’intégrité territoriale de notre pays n’a pas le droit de montrer des signes de faiblesse et d’impuissance en de pareilles circonstances.
Mais l’attitude du président de la République dans son intervention sur l’ORTM samedi dernier s’entend. Parce que, quand un peuple énergique et viril pleure, ses chefs tremblent.
I B K était profondément mélancolique, amer et ‘’perdu ‘‘ quand il déclarait : « Responsables, nous avons tous été concernés. Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure, mais nous sommes en guerre, je l’ai dis, nous sommes en guerre. Ça veut dire que ce qui s’est passé à Boulkessi pourrait malheureusement survenir encore. J’attends aujourd’hui du Gouvernement d’être vigilant, d’anticiper. Est-ce que l’on peut penser sérieusement et honnêtement que nous avons d’autres urgences aujourd’hui que celles-là?
J’aime bien le citer, Jean Paul Marie, a dit que c’est une guerre asymétrique, une guerre d’avant le Prophète, où la mort la plus accidentelle n’est pas due à un fait de combat héroïque comme ce fût le cas de la guerre de Troie, ou les autres guerres où les héros……Maintenant nous avons à affaire à un moment de règne de l’obscur, où la mort est devenue l’objectif , la mort est recherchée , la mort est le but. A partir de cela, nos moyens deviennent limités. Nous avons affaire à des gens qui n’ont pas nos valeurs. Quand quelqu’un s’insinue à nous dans notre village, se mêle à nous, on nous sait, et sort pour revenir nous poignarder, ce n’est pas évident. BOULKESSI était l’un de nos points les mieux protégés, je le dis. Nous avions tenu, en raison de la fragilité du secteur et de la récurrence des attaques que le camp avait subies, à le renforcer singulièrement. Et cela avait été un engagement réel et exécuté. Quand les gens arrivent maintenant dans les opérations complexes, avec l’armement qu’ils ont acquis ailleurs, généralement des armes lourdes, à viser ce camp là, à le pilonner, on peut penser, on peut comprendre l’émoi que ça peut soulever au niveau des jeunes militaires, et l’effroi. Mais nous en tirerons toutes les conséquences.’’
‘’Guère asymétrique ? Cela se passe partout à travers le monde lorsqu’il s’agit d’hommes déterminés à tuer. Face à ceux-ci, un Etat fort doit s’y adapter. ‘’Tirer toutes les conséquences, aujourd’hui.’’ dissait IBK. Comme si c’était la première expérience au Mali.
A-t-on déjà oublié le 17 mars, quand une attaque du genre contre un Camp des Fama à Dioura avait fait 30 morts ?
A qui s’adressait-il, le président de la République ?
A lui-même, ou aux ministres de la Défense, de la Sécurité, des chefs d’Etats majors?
Parce que, de doute, (‘’nous sommes en guerre), tous les Maliens en sont conscients. Parce qu’ils vivant dans la peur, l’insécurité et leurs fils, frères, et époux sont quotiennement massacrés.
Face aux évènements de Mondoro, boulikessi avant même une quelconque enquête, on aurait voulu voir les principaux chefs des FAMA rendre leur démission ou, à défaut en être démis. Dans cette humiliante défaite, des têtes doivent tomber !
Le président IBK a échoué là où tout le Mali pensait qu’il pouvait réussir. Hélàs
Hinda Traoré
Boubacar Sankaré
Source : Le 26 Mars