Les concertations du dialogue national, au niveau des communes ont pris fin mardi dernier. Durant deux jours, les participants ont débattu des problèmes auxquels est confronté le pays. Ils ont également proposé des pistes de solutions pour une sortie de crise pour le pays.
Ces assises se sont déroulées dans 611 communes du Mali. Dans les régions du Nord, du Centre et du Sud, l’insécurité, la paix et la cohésion sociale, la gouvernance ou encore l’enclavement ont dominé les débats. Et les recommandations formulées étaient quasi-identiques. A Sikasso, une des solutions prônées par les participants est la lutte contre la mauvaise gouvernance ainsi que la corruption. « L’État doit punir tous ceux qui s’adonnent à la corruption », a déclaré Ballé Poudiougou, participante à ces concertations. Elle affirme que « la corruption a effondré toute l’économie nationale ». « Et elle est la source même de beaucoup de maux que le Mali vit aujourd’hui », ajoute-t-elle.
Dans la région de Mopti confrontée à une insécurité grandissante et des violences communautaires, les participants ont dénoncé la mauvaise gouvernance et l’insécurité. Ils ont aussi formulé des recommandations pour une mise en œuvre effective de l’accord pour la paix et la réconciliation. « Concernant l’accord pour la paix, on a dit d’identifier les points qui fâchent en vue de les réviser. Je pense que les gens ont beaucoup insisté sur cela », a dit Albassa Mahamane, participant de Mopti. Selon lui, un accent a aussi été mis sur la nécessité de rétablir la sécurité. Et de protéger ceux qui dénoncent les terroristes.
A Ménaka une région du nord secouée par l’insécurité,les concertations ont pris fin sans souci majeur. Mais selon les organisateurs, les conclusions devraient être rendues public dans les prochains. Les leaders religieux de la ville de Tombouctou disent ne pas se reconnaître dans les recommandations issues des concertations. Ils dénoncent la non prise en compte de leurs propositions dans les conclusions. Aussi, ils estiement que ces concertations n’ont pas été inclusives car elles ne se sont tenues que dans la seule commune urbaine de Tombouctou.