On a assez vu les cas de jalousie mais celle qui nous est proposée est anecdotique de la pulsion pathologique élevée chez certains humains. B.D est un cultivateur ayant élu domicile à Faladiè. Il ne se passe pas de semaines sans une dispute avec son épouse. Il ne manque pas d’arguments pour fustiger sa femme. Et tous les moyens sont bons pour lui pour inculper sa dulcinée. La dernière en date, il a pris un pilon pour assommer sa femme qui a réussi à prendre la poudre d’escampette.
On se souvient des nombreuses incartades de ce monsieur qui a tout perdu par jalousie. Il a rompu avec sa première, deuxième, troisième et quatrième femme. On ne sait pas celle qui vient de partir le rang qu’elle occupe parmi les épouses divorcées ou parties d’elles – mêmes.
Il a failli perdre cette même femme mais avec l’intervention de ses amis, elle a pu regagner son foyer. Puisque les disputes ne cessaient pas, il est entré en conflit avec tout le monde et finira par abandonner ceux qui intervenaient couramment. Ces derniers se sont retirés de ses dossiers pour éviter de porter la paternité d’un éventuel drame passionnel. Il a déjà frappé et blessé la femme à la tête, aux bras. Pire, il l’a embastillée un jour jusqu’à ce qu’elle perdre ses pagnes qui la protégeaient. Vu la tournure des événements, l’épouse a pris ses jambes au cou en regagnant ses parents vers Djidjéni. Il a par la suite juré de ne plus porter la main sur elle, mais l’habitude est une seconde nature. « Chassez le naturel, il revient au galop », tel semble être le cas de monsieur D. pathologiquement sexuellement dépassé. On a même l’impression à faire face à un débile sexuel.
Mais la goutte d’eau qui déborda le vase fut l’action qu’il déclencha il y a quelques semaines en se tenant caché sous le lit conjugal durant toute la journée. Non seulement la femme constatait son absence, mais ne se doutait pas que le jaloux était caché comme un ras sous le lit. Il en sortait quand il voulait et la femme était toujours surprise de sa présence dans les couloirs comme un sorcier. Il poussa l’outrecuidance jusqu’à fouiller dans les effets personnels de son conjoint. C’est ainsi qu’il tomba sur la somme de 15.000FCFA vue dans la valise de la femme de son cœur. La provenance de cette somme ? La femme fait des tresses et a pu cumuler durant des mois cette modique somme. Mais pour notre infortuné, c’est un de ses amants qui lui a attribué ce montant contre sexe. Il n’en fallait pas plus pour commencer à bastonner notre pauvre dame qui n’eut la vie sauve que grâce à ses jambes. Des témoins affirment aujourd’hui que la femme a pris de l’embonpoint. Notre mari jaloux se terre derrière les buissons pour remarquer que sa condition a changé. Et il remue actuellement ciel et terre pour qu’elle puisse tomber dans son escarcelle, mais celle qui est désormais devenue son ex-épouse et une femme libre refuse toujours de revenir. Aux dernières informations, elle serait en accord avec un homme plus civilisé, jeune et coopératif, prêt à la marier. Comme quoi la jalousie, au-delà du crime passionnel peut déboucher sur le divorce. Affaire à suivre.
Kéita
Source : Le Matinal