Le combat est en cours à travers une lutte implacable du procureur du Pôle économique et financier et ses démembrements.
La corruption est, selon les spécialistes, une atteinte directe aux droits humains. C’est aussi l’enrichissement d’une certaine catégorie au détriment de la grande majorité et c’est la raison pour laquelle elle est assimilable à une violation des droits humains. Et si l’on regarde dans notre pays, à tous les niveaux les détournements sont légion. Du policier qui tend la main pour faire passer l’usager de la route au plus haut sommet de l’Etat en passant par le gardien devant les services de l’Etat.
Les multinationales, à travers l’attribution opaque des concessions minières, constituent un grand marché de spoliation à travers les exos sur les taxes dont elles devraient s’acquitter. Ainsi des sommes importantes par ce biais se glissent dans les poches de certains agents. Des sommes certes qui devraient servir à la construction de centres de santé, d’écoles, l’éclairage public, les routes, les adductions d’eau… Toutes choses dont les populations devraient bénéficier qui tombent dans les mains des grands bandits financiers.
Les maires qui crient halte au vent violent de la lutte contre la corruption et la délinquance financière sont ceux-là qui rachètent et revendent des terrains mal acquis pour gagner de l’argent. Les maires spéculateurs fonciers disposeraient d’une manne financière, produite de détournements éhontés.
Ces corrompus de tout acabit que sont les maires et autres élus planifient le limogeage du ministre de la Justice et du procureur du Pôle économique et financier, déclencheurs de la croisade anti-corruption. Le combat contre le ministre et le procureur ne devrait pas aboutir avec le soutien de la population très déterminée à voir tous les fossoyeurs de l’Etat logés à la MCA.
Cette attitude des maires démontre que certains d’entre eux craignent leur interpellation future sachant bien qu’ils sont eux aussi corrompu jusqu’à la moelle. Pour le citoyen lambda, Malick Coulibaly, le garde des Sceaux, ministre de la Justice et son procureur Kassogué devraient continuer cette lutte contre les corrompus petits ou grands.
Les audits et les interpellations devraient se poursuivre afin de traquer tous les cols blancs pour violation directe des droits humains. Les irrégularités sont légion dans notre administration et elles sont suivies de dénonciations au Pôle économique et financier, c’est ce qui justifie le soutien aux maires en détention.
Tous les autres maires connaissent des moments difficiles et attendent eux aussi leurs auditions au Pôle économique et financier. Des sommes faramineuses se sont volatilisées dans plusieurs communes et les maires doivent rendre compte, justifier leurs comptes afin de ne pas prendre le chemin de la Maison d’arrêt de Bamako-Coura ou croupissent de nombreux délinquants financiers.
Ils devraient justifier les fonds alloués par l’ANICT mais également les recettes liées à l’attribution des parcelles de terrain et bien d’autres choses. En décrétant une grève de six jours de soutien aux maires mis aux arrêts, le collectif des maires en grève encourage la corruption, la prévarication et cet acte condamnable devrait amener les autorités à les suspendre et mettre en place une délégation spéciale dans toutes les mairies où la grève a été observée.
Un moyen de contrecarrer ceux qui font l’apologie du détournement des biens publics.
Ibrahima A. Tiocary Fulany
Source : EchosMédias