PROTECTION SOCIALE : LES GRAINES SEMÉES PAR LE RÉSEAU NATIONAL MULTI ACTEURS POUR LA PROTECTION SOCIALE AU MALI COMMENCENT À POUSSER

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La Direction générale de la CANAM
La Direction générale de la CANAM

Le jeudi 17 octobre 2019, la session ordinaire du conseil communal de Bossofala a approuvé à l’unanimité la création d’une mutuelle de santé. La future structure va essayer de remplir le grand fossé creusé par l’État dans le cadre de la protection sociale.  

Dans la politique de de protection sociale au Mali, le mécanisme gouvernemental ne prend pas en compte la majorité des citoyens vivant du secteur de l’économie dite informelle qui regroupe les travailleurs agricoles dans les milieux ruraux et les ouvriers dans les milieux urbains (Cultivateurs, Éleveurs, Pêcheurs, Forestiers, Commerçants, chauffeurs libéraux et Artisans de toute catégorie).

L’objectif de cette mutuelle de santé consiste à mettre ensemble des efforts dans une caisse réglementée pour assurer les prises en charge des soins de santé des adhérentes qui ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et ses dérivés qui ne profitent qu’à une minorité de la population composée de salariés du secteur dit réglementé ou formel.

Cette politique communale est le résultat dévaste d’un plaidoyer d’envergure au niveau national et local du Réseau National Multi acteurs pour la Protection Sociale au Mali RNMAPS, qui a pour objectif de permettre à toute la population malienne d’être couvert par une assurance maladie dans le cadre de la Couverture Maladie Universelle, c’est à dire briser la barrière d’exclusion qui empêche la majorité des Maliens de s’assurer.

Avant de procéder au vote, c’est le Président de l’Association de Santé Communautaire Boubacar SANGARÉ qui a donné des explications techniques pour permettre aux élus qui ne maîtrisent pas le mécanisme de mutuelle de santé de comprendre. Il a été décidé de procéder plutôt que possible à une campagne de sensibilisation afin de faire adhérer un maximum de citoyens dans la commune dès le départ. Ainsi, le conseil communal et ses acteurs intervenants dans la santé de la Commune ont besoin d’accompagnement technique leur permettant de mener à bon port cette politique d’assurance.

Daouda Z Kané

Source : Le Confident

 

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