Incitation à la violence, grève en cascade, appel à la démission : Le plan anti-IBK en gestation

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Elu en 2013, puis réélu en 2018, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita n’a jamais renoncé à faire du Mali un pays émergent avec l’agriculture comme moteur de croissance économique. Adepte de la politique de la main tendue envers tout concitoyen soucieux du développement de notre pays, le chef de l’Etat, malgré tout humble et sublime, est constamment traîné dans la boue par des Maliens qui se plaisent à voir la mère patrie patauger dans le bourbier terroriste. Pire, ces apatrides aiment aussi voir mourir nos frères d’armes et tentent de les démobiliser. Epouses des militaires tombés sur les fronts de l’honneur, UNTM, CSTM, Religieux, les déstabilisateurs tirent partout leur épingle du jeu, mais leur cabale est éventée.

Le pouvoir, qu’il soit monopoliste, déconcentré ou décentralisé, est une émanation de Dieu. Le pouvoir rend fou et le pouvoir absolu rend absolument fou. Le Très – Haut, l’Unique, l’Omnipotent et l’Omniscient ne délègue pas ce pouvoir à qui veut. Voilà pourquoi il faut aider le président IBK à faire sortir le Mali, notre cher pays, de l’ornière et des griffes terroristes. « Il ne faut pas enterrer un mort en laissant trimballer dehors sa jambe », dit une assertion qui ajoute : « Les sauterelles ne doivent pas se faire de condoléances si les feux de brousse ne sont pas terminés ». Donc, ne jetons pas en pâture notre patrie en faisant croire que c’est IBK qui est au pouvoir. Sur les faits, il a réarmé les forces de sécurité en achetant des outils de dernières générations. Autant que faire se peut, il a augmenté les salaires des militaires et construit des logements décents pour eux. Mais le président n’est quand même pas habilité à aller au front avec une kalachnikov… Le pays est pauvre, il est dépendant de l’Extérieur, l’orgueil et le dévouement patriotique ne suffisent pas.

Il faut savoir qu’il n’y a pas de coup d’Etat sans soutien politique. La stratégie des « pro-putschistes », tapis dans l’ombre, qu’on a pris l’habitude d’appeler « plan anti-IBK », consiste à démobiliser les soldats au front, à encourager la désobéissance civile, à stimuler les épouses des militaires décédés sur les fronts en les faisant miroiter, à appeler aux manifestions de rue, et ce, pendant qu’on est en pleine « guerre » contre les terroristes. Les Etats – Unis qui constituent la première puissance économique et militaire du monde, ont vu leurs deux tours jumelles s’affaisser comme un château de carte par des actes terroristes avec des milliers de morts et blessés. Les pertes subies par la MINUSMA sont plus élevées que pour l’ensemble des missions onusiennes à travers le monde. Et ce n’est pas IBK seul qui peut faire arrêter l’hémorragie au centre et au nord du Mali.

Autrement dit, même un coup d’Etat dont un politicien célèbre, passionné des Transitions et pressenti comme devant présider aux destinées du futur Etat défunt Mali, n’est pas la panacée. Dans ce plan imaginaire apocalyptique, le chef de l’Etat est considéré comme un « présumé fugitif », le président de l’Assemblée sera « envoyé aux gémonies » pendant que les autres institutions passeront « à la trappe ».

Dans cette chienlit à venir, même il y a place pour les militaires démissionnaires et les anciens Premiers ministres chassés. Eh oui ! on avait oublié, il y a aussi le nom d’un ancien président qui flotte. Un vrai électrochoc. Comme un psychodrame. Que Dieu veille sur le Mali.

Issiaka Sidibé

Source : Le matinal

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