Le parc d’exposition de Bamako a abrité, du 28 novembre au 1 décembre 2019, la journée de l’industrialisation de l’Afrique édition 2019. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, en présence des membres gouvernement, des chefs des institutions, les ambassadeurs accrédités au Mali…
Ce salon a été dédié aux expositions de produits exclusivement maliens, aux échanges, à la recherche de partenariats et aux ventes promotionnelles.Organisée chaque année depuis 2011, la JIA (Journée de l’Industrialisation de l’Afrique) en est à sa 8ème édition…
Après les mots de bienvenue du maire de la Commune V, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) Youssouf Bathily, a salué l’initiative des plus hautes autorités du pays qui ont décidé de tenir chaque année à Bamako la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique avec comme thème cette année « la problématique et les perspectives des zones industrielles». « On ne peut pas envisager la promotion de l’emploi des jeunes sans envisager au préalable un développement équilibré et soutenu par une industrialisation qui est la voie la plus appropriée pour créer de la richesse et des emplois durable», a-t-il souligné. Le secteur industriel doit jouer, ajoute M. Bathily, un rôle essentiel dans la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes. Il contribuera également à atténuer considérablement des fléaux comme l’exode rural et toutes les formes d’extrémisme violent. « Mais, aujourd’hui, ce secteur souffre de nombreuses difficultés. Il s’agit, entre autres, de l’accès au financement avec un cout élevé des emprunts, la non-disponibilité des zones industrielles aménagées, le cout d’acquisition des espaces très élevé des zones industrielles qui ne favorise pas l’investissement. Il y a aussi l’insuffisance notoire de main d’œuvre qualifiée, la concurrence déloyale dont font face les unités industrielles, l’insuffisance de la loi du partenariat public privé qui n’attire pas suffisamment les investisseurs », a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : « En maintenant le statuquo, dans 10 ans, 75% des unités industrielles actuelles disparaitront et notre pays sera plus qu’un gros marché pour les autres africains qui auront un niveau d’industrialisation plus élevé… ».
Pour le président de l’Organisation patronal des industriels du Mali, M. Cyril Achcar, la définition même d’un pays développé lorsqu’on essaye de chercher sur internet (Google) : « Mais l’arbre ne devrait pas cacher la forêt. Le Mali est loin d’être un pays en pointe vers l’industrialisation, pour preuve, le produit intérieur brute de la manufacture est de 6% dans notre pays, tandis que la moyenne de la zone UEMOA est 11% et le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont respectivement à 15 et 19% ».
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ag Erlaf, a promis de s’investir pour donner un coup d’accélérateur à l’industrialisation du pays. Avant de rassurer leurs hôtes du jour qu’elles (les autorités) feront tout pour que l’industrie malienne soit d’abord compétitive sur le plan national avant de s’imposer dans la sous-région et sur le continent.
Le Chef de l’Etat, après la visite des stands, a félicité les organisateurs et s’est réjoui de la qualité des produits exposés…
Mohamed Sylla
Source : L’aube