L’Hôtel de l’Amitié a abrité jeudi 28 novembre 2019, les travaux de la conférence ministérielle sur l’accès aux ressources naturelles et les conflits communautaires organisée par l’Union Africaine à travers la MISAHEL et le gouvernement du Mali avec l’appui des Nations Unies. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, représentant le Premier ministre en présence du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Tiéblé Dramé, du commissaire du département Paix et Sécurité, Union Africaine, Smaïl Chergui et le représentant spécial de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif.
Deux durant les participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Tchad, de Centre Afrique, de Côte d’Ivoire, du Congo RDC, d’Ethiopie, du Ghana, du Kenya, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Nigéria, de Somalie, du Soudan et du Togo se penchent sur le phénomène d’accès aux ressources naturelles et les conflits locaux en vue de mettre en exergue et d’analyser les acquis, les défis et les leçons en matière de la gestion des conflits locaux liés aux ressources naturelles. Cependant, il faut noter qu’aujourd’hui, il apparait clairement que la compétition pour les ressources naturelles de plus en plus rares, exacerbent les conflits locaux sur le continent ; une situation entretenue par la mauvaise gouvernance des ressources naturelles et la divergence entre les acteurs locaux. Par ailleurs, les conflits locaux se complexifient davantage face à l’ingérence des groupes armés, des groupes terroristes qui tirent de ces ressources naturelles des dividendes pour le financement de leurs activités.
Dans son allocution, le représentant spécial de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a rappelé que la parution du phénomène du terrorisme et de l’extrémisme violent conjugués aux effets du changement climatique, l’éloignement ou l’absence de la puissance publique ont largement contribué à la dégradation de la cohésion sociale du mécanisme communautaire de prévention et de résolution des conflits. Selon lui, es changements sociaux entremêlés avec une population jeune en croissance constante sont des facteurs aggravant de la situation sécuritaire. A ce titre, a-t-il expliqué, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a eu cette clairvoyance d’évoquer ces questions et d’anticiper les solutions dans son article 46 dont notamment l’appelle au renforcement du pluralisme juridique en intégrant les dispositifs traditionnel et coutumier des règlements de conflits du droit régalien de l’Etat en l’a matière. De son côté, le commissaire du département Paix et Sécurité, Union Africaine, Smaïl Chergui a soutenu que le Mali ne sera jamais seul dans ce combat et que l’Union Africaine réitère son soutien indéfectible au Mali dans sa lutte contre cette menace globale qu’est le terrorisme et réaffirme son attachement à l’unité et l’intégrité territoriale du Mali et à la pleine mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Solutions endogènes pérennes
Pour sa part, le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, représentant le premier ministre a indiqué que la présente conférence se tient dans un contexte où les conflits entre les communautés liés à la gestion et à l’exploitation des ressources deviennent récurrents sur le continent africain. Pour lui, l’Union Africaine en organisant cette conférence à Bamako envisage de trouver non seulement des solutions endogènes pérennes mais aussi de mettre la question des conflits locaux au cœur de l’agenda continental. Selon lui, le gouvernement du Mali souhaite que présente puisse déboucher sur un plan d’action de soutien aux pays les plus durement touchés par ces conflits et que tous les partenaires d’Afrique puisse apporter leur appui à sa concrétisation. « La présente conférence ministérielle doit nous permettre de partager les expériences des uns et des autres et identifier les stratégies pour la prévention et le règlement des conflits intra et extracommunautaires pour nos pays respectifs. » a-t-il dit. Avant de réaffirmer l’engagement du gouvernement du Mali qui accorde une attention particulière à cette conférence, selon lui, s’engagera pleinement dans le suivi des conclusions.
Moussa Dagnoko
Source : Le Républicain