Présenté le lundi 25 novembre au Procureur du pôle spécialisé dans la lutte contre le terrorisme de la commune VI, Samba Cissoko, Me Hassane Barry pourrait être inculpé d’un moment à l’autre. Au cours de son audition, ses téléphones et documents de voyages ont été confisqués par le juge. L’enquête se poursuit pour déterminer éventuellement les motifs d’inculpation relatifs à l’accusation « d’intelligence en lien avec des terroristes ». San attendre la conclusion du juge, Me Barry a orchestré une campagne de communication pour une plaidoirie pro domo : Il va dans tous les sens, jure la main sur le cœur pour prouver son innocence. Malheureusement, peu de gens ont été convaincus par ses propos puisqu’il a brisé la perche que les uns et les autres lui ont tendue.
Il a été incapable d’expliquer ses liens douteux avec le terroriste, Amadou Kouffa. Pire, il a tenté d’opposer les services des renseignements de l’état-major à la sécurité d’Etat. Celle-là-même qui l’a débusqué auprès des présumés terroristes. Dans sa hargne à vouloir se défendre, il a même compromis Malamine Konaré, qui l’a suivi dans cette aventure à l’insu de ses chefs hiérarchiques.
Il se laisse porter par une conjoncture qu’il croit favorable, en multipliant des contrevérités, en jouant sur la vidéo qu’il avait fait balancer lors de son arrestation.
Il est allé jusqu’à affirmer qu’il fait partie d’une liste de 5 personnes avec le professeur Ali Nouhoum Diallo qu’Amadou Kouffa voudrait décapiter pour avoir collaboré avec l’Etat. Quelle ineptie ?
Depuis quand, Barry, le grand pourfendeur de l’Etat collabore avec celui-ci ? A moins qu’il ne se spécialise dans l’entre deux-chaises. Et puis, comment a-t-il su qu’il se trouve sur cette liste fantomatique ? Il doit, alors, être dans le milieu des terroristes pour avoir accès à cette information stratégique de l’Etat Islamique au Sahel. Pourquoi n’a-t-il donc pas informé l’Etat de cette menace ? Maintenant où des preuves susceptibles de prouver sa complicité, son intelligence avec ces milieux sont réunies par la sécurité d’état, il multiplie les déclarations à l’emporte-pièces. Hélas !
Plus étonnant encore, quand il laisse entendre que Kouffa a renoncé à cette sentence après avoir été informé du rôle qu’il a joué et continue de jouer pour la libération des présumés terroristes. Par là-même, il s’enfonce et prouve le lien qui existe entre lui et les proches du chef terroriste.
Rappelons que ce qui confond Me Barry est moins sa proximité avec les deux présumés terroristes arrêtés le vendredi 22 novembre : Harouna Dicko et Oumane Hama Diallo, que les activités menées. C’est ainsi, selon une source judiciaire, proche du dossier, qu’en août dernier, après avoir réalisé des ventes, le voleur de bétail, non moins présumé terroriste, Ousmane Hama Diallo, lui aurait remis 3 millions de nos francs pour « négocier la libération de trois terroristes », écroués depuis à la grande prison de Bamako.
Ensuite, l’autre élément qui compromet Me Barry repose, selon la même source, sur une filature des services de renseignements durant la journée du jeudi 21 novembre. De 11h à 15 h, l’ancien ambassadeur se promenait dans sa voiture avec ces deux présumés terroristes, avant de les déposer au grand marché de Bamako. Ils seront aussitôt arrêtés. Ils étaient venus, en effet, pour acheter des motos. Ils avaient déjà négocié des cameras, des GPS et des matériels de guerre. L’enquête est en cours pour débusquer les vendeurs ou revendeurs de la logistique de guerre.
Enfin, dans les auditions, il nous est revenu que, c’est bien Me Barry qui a demandé à Harouna Dicko d’héberger Ousmane Hama Diallo. Les deux défendent la même cause, mais ne se connaissaient pas.
Au lieu d’attendre la fin des enquêtes, Me Barry tente, maladroitement, de se sauver, à travers des faux-fuyants. Une véritable fuite en avant. A suivre
El Hadj Chahana Takiou
Source : 22 Septembre