La section syndicale SYNTAP/CDTM de la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence s’insurge contre la corruption et prend à témoin l’opinion publique des pratiques de corruption, d’enrichissement illicite au sein de la DGCC. Une dénonciation faite par le syndicat lors d’une conférence de presse le 9 décembre 2019 au siège de la centrale démocratique des travailleurs du Mai sise au quartier Hippodrome en comme IV du district de Bamako.
Selon le SYNTAP leur hiérarchie de connivence avec certains opérateurs véreux s’adonnent à des pratiques peu orthodoxes sur les corridors. Organisé en réseau mafieux toujours aux dires du SG dudit syndicat Abdel Kader Diarra, des agents de la DGCC se positionnent de façon anarchique aux postes de contrôle notamment celui de SAME, de Zantiguila, Faladiè, Senenikoro en non-respect juridique, et en violation fragrante des réglementations de la mise en œuvre du plan régional du contrôle sur les axes routiers inter Etats de l’UEMOA
Leur pratique serait d’intercepter les camions chargés de marchandises importés, et d’exiger une somme comprise entre 25000 F CFA et 150 000 F CFA suivant le volume et la nature de la marchandise sans aucune quittance en retour, faisant du coût d’importante perte pour le trésor public.
Pour le conférencier, cette pratique illégale fait acte d’une « convention » désormais établie entre opérateurs et agents corrompus . Poussant les accusations, Monsieur Diarra affirme que les ristournes obtenus de cette pratique peu louable, sont mis à table et partagés chaque vendredi par les agents mis à cause par le SYNTAP.
Le syndicat estime que les agents de la sous-direction réglementation, concurrence et lutte contre les pratiques frauduleuses sont empêchés dans leur mission de brigade d’investigations au profit de ceux de la DGCC. Une ingérence et interférence de mission fortement dénoncée par le SYNTAP. Qui d’ailleurs soutient que leurs agents seraient victimes d’abus de pouvoir à travers des mutations abusives et autres.
Pour le SYNTAP, le ministre de l’industrie et du commerce est informée de la situation qui prévaut sur le terrain. En effet, il lui a été adressé une lettre ouverte le 5 août 2019 qui est restée sans suite. La section syndicale déclare avoir également saisi le premier ministre et le président du conseil national du patronat du Mali mais à ses dires la pratique perdure. D’où cette conférence de presse pour dénoncer et interpeller les décideurs et l’opinion nationale et internationale en vue de mettre fin à ces pratiques de corruption.
Si rien n’est fait, la section syndicale de la DGCC envisage de saisir les juridictions compétences, l’UEMOA et la CEDEAO car pour eux le Mali serait ‘un tournant mafieux’ de l’espace communautaire où viendraient se servir d’autres opérateurs économiques régionaux sans être soumis à des mesures draconienne régissant le secteur.
Khadydiatou SANOGO
Source : Maliweb