Mali: les tensions entre la CMA et la Plateforme au cœur de discussions à Ménaka

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Menaka
Patrouille conjointe des Fama et du Gatia dans la région de Ménaka au nord du Mali, avril 2017 (image d'illustration)

Des discussions entre groupes armés doivent débuter ce jeudi 9 janvier à Ménaka, au nord-est du Mali, avec pour objectif d’apaiser les tensions entre la CMA et la Plateforme, deux grandes coalitions touaregs.

Les dirigeants de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin d’Alger, sont arrivés mardi. Mercredi, le gouverneur de la ville, Daouda Maïga les a tous reçus et les délégations ont eu une première prise de contact.

Les relations entre les deux coalitions sont tendues depuis mi-décembre, après qu’un accrochage a provoqué la mort d’un officier du MSA, le Mouvement pour le salut de l’Azawad, membre de la Plateforme.

Pour ces discussions chaque coalition a mis les petits plats dans les grands. Les présidents eux-mêmes se sont déplacés : Bilal Ag Cherif pour la CMA et Fahad Ag Almahmoud, pour la Plateforme. Qui plus est, le général Alhaj Gamou, président du conseil supérieur des Imghads et alliés, est arrivé mercredi, pour jouer les facilitateurs.

Elucider le décès de l’officier du MSA

Un programme de discussions doit être déterminé ce jeudi. Mais encore faut-il que soient élucidées les circonstances de la mort de l’officier du MSA, le 21 décembre, tué par des hommes armés dans un pick-up. Le MSA parle d’assassinat, la CMA de regrettable accident. « Il y a un crime, et il faut que les responsabilités soient identifiées », explique un membre du MSA.

« Derrière tout cela, c’est surtout l’influence de chaque groupe dans la région qui est en train de se jouer », explique un observateur sur place, ajoutant que le déplacement des hauts dirigeants, n’est pas anodin.

Le gouverneur de Ménaka, Daouda Maïga estime quant à lui que chaque partie se trouve dans de bonnes dispositions. « La stabilité à Ménaka est forcément une question collégiale, explique-t-il. Aucun groupe ne peut se targuer de la garantir, à lui tout seul ».

Source : RFI 

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