En vue d’éclairer la lanterne des populations sur la nouvelle monnaie de la CEDEAO, le club IMC (Information-Mesure-Collaboration), a organisé une conférence-débat sur le thème : « La monnaie unique ECO, Avantages et Inconvénients sur les économies faibles, cas du Mali». Cette première activité du club a reçu comme conférencier, le docteur Ibrahim Boubacar Ba, conseiller spécial du président de la République du Mali, en charges des politiques économiques. La conférence s’est déroulée, le samedi 4 janvier 2020, au CENDIF.
Dans sa présentation, le conférencier, Ibrahim Boubacar Ba, a tout d’abord expliqué que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une organisation intergouvernementale de 15 Etats de l’Afrique de l’ouest créée le 28 mai 1975 par le traité de Lagos (Nigeria). Elle s’étend sur une superficie de 5.112.903 km2 (7ème rang mondial) et une population de 340.000.000 de personnes soit (4ème mondial).
Pour le conférencier, l’objectif principal de la CEDEAO est de promouvoir de la coopération et l’intégration dans la perspective d’une union économique de l’Afrique de l’ouest en vue d’élever, de maintenir et d’accroitre la stabilité économique, de renforcer les relations entre les Etats membres et contribuer au progrès et au développement du continent.
« Fort de son engagement, elle envisage depuis plus d’une trentaine d’années la création d’une monnaie unique entre ses pays membres », explique-t-il. Ainsi, rappelle-t-il, lors de la 56ème session des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenue le 21 décembre 2019 à Abuja au Niger, il ressort de celle-ci des points touchant diverses questions de l’organisation régionale.
Concernant la question de création de l’union monétaire, les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris note des propositions de symbole de l’ECO. Pour ce qui est du nom de la Banque centrale de la CEDEAO, la conférence a adopté : Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCAO). A propos des avantages et inconvénients de la nouvelle monnaie pour le cas du Mali, le conférencier a fait l’historique du Franc CFA avant d’interpréter les raisons évoquées par le président ivoirien Alassane Ouattara.
Pour ce qui va se passer après cette décision sur la nouvelle monnaie, le conférencier n’a pas voulu exprimer ce qui pourrait se passer mais plutôt ce qui devrait se passer. Pour lui, ce qui est important, c’est le financement de nos économies et la réduction de la pauvreté. Pour lui, l’objectif véritable de remplacement du Franc CFA en ECO est de pousser les Etats membres à adhérer à la zone monétaire», exprime-t-il.
Le club IMC, selon son président, Souleymane Yamadou Sidibé, est une association à but non lucratif et non partisane qui se veut être un groupe de réflexions sur les questions qui touchent le développement économique et social du continent africain. Il a ajouté que le club initie des projets d’intérêt général en s’informant sur les besoins de nos communautés prenant des mesures et combinant avec d’autres structures pour créer plus d’impacts.
Le président Sidibé a également expliqué que l’objectif de cette conférence est de contribuer à la sensibilisation des populations sur les enjeux de la nouvelle monnaie unique « ECO ». Ensuite, créer un cadre d’échange et de débat sur la monnaie, expliquer les enjeux politico-socio-économique et géostratégique dans la zone CEDEAO et sensibiliser la population sur les avantages et inconvénients de l’ECO sur l’économie.
D. Keita
Source : Le Progrès