Le putschiste de 2012 et ses comparses n’ont pas encore recouvré la liberté mais ce n’est plus qu’une question de formalité. Cette semaine, de bonne source, la justice se chargera d’arrondir les tout derniers angles en examinant les modalités d’une liberté provisoire sur laquelle le parquet s’est favorablement prononcé la semaine dernière.
Si l’opinion malienne est partagée sur la question, il n’en est peut-être pas de même pour les ayants-droits des victimes avec lesquels, de même source, les hautes autorités auraient transigé dans le sens d’un règlement par voie extrajudiciaire. C’est dire que la libération d’Amadou Haya Sanogo pourrait intervenir sans le bruit de grincements de dents susceptibles d’en rajouter à la crise malienne. Il n’en demeure pas moins que certains regards à l’international pourraient paraître plus gênants.
C’est le cas des États-Unis dont la représentation diplomatique manifestait un intérêt si particulier à l’affaire qu’elle avaient pris en charge en son temps la première autopsie des corps remise en cause plus tard par le avocats de la défense. L’importance que les Etats-Unis accordent au dossier s’explique selon toute évidence par l’investissement américain très conséquent dans la formation des commandos parachutistes maliens communément appelés «bérets rouges», à travers le programme Finlock. Il n’est donc pas évident qu’un élargissement de Sanogo par voie d’indemnisation de ses présumés victimes puisse marquer l’épilogue de ses ennuis judiciaires. Ils pourraient rebondir au niveau des instances internationales.
La Rédaction
Source : Le Témoin