La trêve sollicitée par le Chef de l’Etat Mali Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas eu d’échos au sein de certaines centrales syndicales. Le syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille et le collectif de syndicat des enseignants viennent tous de déposer de façon séparée un préavis de grève sur la table du gouvernement.
Les lendemains du dialogue national inclusif, qui normalement devait servir de période de trêve, sont entrain de devenir des moments d’ébullition du front social Mali tant les préavis de grèves sur table du gouvernement se multiplient.
Le 23 janvier dernier, le syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille a déposé sur la table du gouvernement un préavis de grève de 72 heures à compter du 17 février prochain. Il demande du gouvernement le respect des engagements contenus dans le procès verbal de conciliation de décembre 2016, avril 2017 et de décembre 2018.
Certains de ces engagements sont relatifs ‘’ l’octroi du reliquat de la fonction spéciale d’un montant de 50 000FCFA, l’augmentation de la prime de risque de 10% à 50%, la prise en charge à 100% de soins et des médicament du personnel socio-sanitaire assujettis à l’AMO, l’intégration à la Fonction publique des contractuels payés sur le ristournes propres, l’octroi des autorisations de congés de formation, l’augmentation du budget de fonctionnement des hôpitaux etc.’’.
Déjà en arrêt de travail depuis un certain temps, le collectif du syndicat de l’éducation signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 a été le second à déposer, le mardi dernier, sur la table du ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, un nouveau préavis de 480 heures soit 20 jours avec rétention des notes.
Ce préavis de grève intervient suite à l’échec des négociations entre le gouvernement Boubou Cissé et les enseignants sur l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial. Cette énième grève débutera le lundi 17 février 2020 et prendra fin le vendredi 13 mars prochain.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net