Le cri de cœur des populations du nord face à la dégradation du tronçon Sévaré-Gao

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Selon nos sources, la route qui relie directement Sévaré à Gao en passant par Konna, Boré, Douentza, Hombori ou encore Gossi est en mauvais état. Cela depuis dix ans. Malgré le cri de cœur des usagers, les autorités maliennes font la sourde oreille. Construite en 1986 par le régime de Moussa Traoré, la route Sévaré-Gao devient de plus en plus désastreuse et impraticable. Nos sources indiquent que les bus et les rares camions qui empruntent cette voie sont confrontés à tous les maux du monde. Emprunter cette route, c’est de prendre des gros risques, sans oubliés les mines qui y sont posées au quotidien.  Aussi, il ne se passe un mois sans qu’un ou deux bus transportant des passagers ne soient attaqués. Et aussi dépouillés de tous leurs biens. Les passagers arrivent parfois bredouilles à destination.

La route est un facteur de développement des localités qu’elle traverse.  Mais, cela semble être oubliée par les autorités maliennes. De Douentza à Gao les populations  perdent tout espoir. Certaines pour rallier Bamako préfèrent la voie du Niger pour sortir directement sur Sévaré. «Cette route n’est plus la peine. Je préfère négocier avec la Minusma pour rallier Bamako par vol même si ça prend trop du temps parfois. Même avec ça je ne suis pas à l’aise. Parce que je suis obligé de mettre mes marchandises dans les bus ou dans les camions et me remettre à Dieu ». A confié Abdoulaye Maïga, commerçant à Gao à notre source. Comme lui, c’est toutes les populations de Gao et celles des zones traversées par ce tronçon qui demandent à l’Etat malien d’apporter une solution urgente à cet enfer qui n’a que trop duré.

Dieudonné Tembely

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