Daba Diawara lors du cinquième congrès ordinaire du PIDS : « Le mandat actuel de la MINUSMA est inadapté, il ne permet pas aux forces internationales de soutenir le Mali dans sa guerre… »

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Les 1er et 2  février 2020, s’est déroulé au Mémorial Modibo Kéita, les travaux  du cinquième congrès ordinaire  du Parti pour  l’Indépendance, la  Démocratie   et la Solidarité, sous  la présidence  du président  du parti, Daba Diawara. Soutien ferme du PIDS aux Formes Armées du Mali (FAMA),  la relecture  de l’accord  de paix et  de  la  réconciliation, issu du processus d’Alger,  l’application strict des résolutions du Dialogue National Inclusif (DNI), le rôle  actuel  de la Minusma, les  guerres  injustes qui  frappent   d’autres pays comme le Mali, le soutien du parti à la  dynamique actuelle de lutte  contre  la pauvreté, le renforcement du  dialogue social, les élections  législatives, étaient  entre  autres  points  abordés par  le premier  responsable  du parti  devant  des nombreux  militants  et  partis  amis  venus  assister  à la rencontre  comme l’URD, la CNAS Faso Hèrè.

Daba Diawara n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer, d’entrée de jeu, le mandat actuel de la MINUSMA pour aider le Mali à sortir de la guerre.  Notre parti, dit-il, estime que le mandat actuel de  la MINUSMA est inadapté  car il ne permet pas aux forces internationales  de soutenir le Mali dans sa guerre  pour recouvrer  son intégrité. Au lieu de cela, regrette Daba Diawara, nous assistons à une stratégie de maintien de  la paix. « C’est de là que la complicité des rédacteurs des Résolutions de l’Onu  contre l’Etat du Mali peut être  établie », a dénoncé le président du PIDS.

Selon lui, l’accord  pour la paix et la réconciliation  n’a pas  apporté  de solution à la crise que connait notre pays. C’est pour cette raison, a indiqué Diawara, le PIDS pense que le pays ne peut pas faire aujourd’hui l’économie  d’une relecture  de l’Accord  pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. La réalité du terrain, a souligné Daba Diawara, exige qu’il doit être capitalisé  et élargi  à de nouveaux  acteurs  apparus  dans la  crise. Il s’agit, précise Diawara, des groupes et milices  armés qui doivent  êtres encadrés pour appuyer l’Armée nationale dans  sa mission de défense  de l’intégrité du territoire  et  de  la sécurité  des biens et  des personnes. « Donc un autre accord garantissant le caractère  unitaire  et  la stabilité de notre Etat est bien possible », a fait savoir avec optimisme Daba Diawara.

Il s’est réjouit  que  le dialogue national  inclusif  auquel le PIDS a participé ait recommandé  sa relecture afin de le rendre conforme à la Constitution du Mali. Daba Diawara a ajouté que son parti préconise le dialogue  avec les groupes d’Iyad Ag Agaly et d’Amadou Kouffa. Le PIDS, poursuit Daba Diawara, salue également les recommandations du DNI appelant à la tenue des élections législatives pour légitimer  l’Assemblée nationale et demande au gouvernement de créer  les conditions pour régulariser la situation des autorités locales et sortir  de la situation de fait ; soutient  sans réserve la nouvelle dynamique  de lutte contre la corruption, la lutte contre la délinquance financière  et l’impunité dans notre pays ; encourage les autorités à s’engager résolument dans la voie du dialogue social avec les partenaires sociaux afin que le front social soit apaisé.

La crise que le Mali traverse démontre que  la stabilité de notre pays passe aussi  par  des réformes politiques et institutionnelles profondes. « La révision  de la Constitution du 25 février 1992 dont la nécessité  d’adaptation n’est plus  à démontrer  doit se faire  conformément aux  dispositions  de l’article 118 de notre  constitution qui définissent les  conditions  d’organisation  et de la tenue d’un référendum dans notre pays », a annoncé  Daba Diawara.

Les crises injustes  qui prévalent dans  le monde  n’ont pas été oubliées  par  le président du PIDS. « Issu du parti dont le combat a permis à notre pays d’accéder  à la souveraineté nationale et internationale, héritier  des panafricanistes convaincus qu’ont été  les présidents Mamadou Konaté et Modibo Kéita, notre parti ne peut pas rester indifférent à ce qui se passe en Afrique et dans le monde, notamment en Libye, en République centrafricaine en Syrie et en Irak. Il en est de même  de  la création de l’Etat de Palestine et  de  l’embargo qui frappe injustement le peuple iranien », a dénoncé avec virulence Daba Diawara.

Hadama B. Fofana

Source : Le Républicain

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