Mali : la CMAS suspend sa participation aux élections législatives

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Imam Mahamoud DICKO
Imam Mahamoud DICKO

L’imam Mahmoud Dicko a annoncé le  lundi 3 février devant la presse la suspension de  la Coordination des mouvements et associations qui soutiennent ses actions aux élections législatives du 29 mars prochain.

Coup de tonnerre à la Coordination des Mouvements et Associations de soutien à l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS). Celui-ci a demandé au politico-religieux de surseoir sa participation  aux élections législatives, qui se tiendront en mars et avril prochain.  L’annonce de cette suspension intervient au lendemain de la signature d’alliance électorale avec la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM).

Selon les indiscrétions, cette suspension s’explique par la volonté de l’ancien président du Haut Conseil Islamique de mettre de l’ordre dans la CMAS. Une source proche du regroupement confie à la Rédaction que beaucoup de choses se passent dans la CMAS sans le consentement de l’imam Dicko.

C’est le cas de la signature d’alliance électorale entre la CMAS et la CODEM. Une coalition qui n’était pas du goût de tous les militants du regroupement  qui ont fini par manifester leur désapprobation. « Comme on utilise son nom et son image, l’imam Dicko  n’avait pas d’autre choix que de recadrer les choses », rapporte la même source.

Ce retrait de la CMAS aux élections législatives ne serait-ce que temporaire et constitue  tout de même un cinglant désaveu pour le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou N’Djim, qui avale ainsi une grosse couleuvre. Le camouflet pour lui est d’autant plus grand qu’il prétendait parler au nom de l’imam Mahmoud Dicko.

Issa Kaou N’Djim avait même étalé son immaturité politique en déclarant que la CMAS ne s’alliera pas avec un parti politique issu de la révolution du 26 mars 1991. Ce qui fort heureusement a été  recadré par l’ancien président du Haut Conseil Islamique qui a déclaré que « la CMAS n’a pas d’ennemis politiques. Les partis politiques peuvent être nos adversaires, mais pas nos ennemis ». Ce qui laisse la porte à une alliance avec toutes les formations politiques.

Abdrahamane SISSOKO

Source : Maliweb

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