La sexualité, en tant que phénomène biologique inné, est universelle et constitutive des fonctions vitales de tout être humain. Depuis belle lurette, l’on était jusqu’ici habitué à entendre parler d’hommes étiquetés « obsédés sexuels » et qui, tellement engourdis par la force de leur libido, ne peuvent jamais longtemps se passer des femmes. Aujourd’hui, certaines filles en sont bien pires. Comme des « désordonnées sexuelles », ces jouvencelles sont désormais engagées, sur tous les fronts, à la recherche de la plus grande jouissance sexuelle qu’un homme puisse leur apporter.
Traditionnellement, dans notre société, l’on a coutume de dire que « La blancheur sied mieux au mouton qu’au cabri ». Pour ce faire, l’opinion conçoit mieux certaines habitudes vicieuses de l’homme que lorsque celles-ci viennent de la femme. Pour l’homme, la frivolité et le dévergondage sexuel sont, bien des fois, vantés comme des modèles de vertu ou même des motifs de fierté sociale. L’homme frivole est même souvent bien apprécié des filles.
Quant à la femme, l’opinion commune qui conçoit très mal ces pratiques perverses chez elle, lui interdit toute forme de frivolité au risque de faire taxer de « femme diabolique » ou de « honte sociale ». Pourtant, d’un point de vue scientifique, cette même opinion semble manifestement ignorer que les deux sexes (homme et femme) sont biologiquement et socialement animés des mêmes pulsions humaines et que tout ce que peut ressentir l’homme, en termes de plaisir ou déplaisir, la femme aussi le ressent proprement.
Pour en venir au vif du sujet, il nous revient que le phénomène de vagabondage sexuel ne soit plus dorénavant le seul apanage des hommes. A Bamako, de plus en plus de femmes courent constamment à la recherche de la meilleure jouissance libidique, laquelle course effrénée finit, dans bien des cas, par les transformer en de véritables bêtes sexuelles. Ne pouvant pas se limiter au contact d’un seul homme qu’elles trouvent insuffisant pour leur donner du plaisir à profusion, nombreuses d’elles font désormais le tour des hommes pour finalement s’accrocher mordicus à celui-là qui aura été champion dans l’extinction de leurs flammes libidinales.
De nombreuses femmes au foyer, mariées à des hommes ne pouvant guère obtempérer à leur rythme sexuel, se sont finalement laissées consumer par la débauche extraconjugale, finissant souvent par s’agripper à des jeunes gens beaucoup moins âgés qu’elles. Statistiquement, dans la capitale malienne, l’une des raisons majeures de l’infidélité féminine, les disputes conjugales sans fin ou même la séparation du couple, s’explique, bien des fois, par l’incapacité sensuelle de l’homme à remplir convenablement ses fréquences sexuelles.
Alors que les frustrations émotionnelles causées à la femme par l’insatisfaction sexuelle, peuvent se révéler dangereuses en la prédisposant aux pires formes de dérives conjugales. Dans les milieux hors-foyer, certaines filles, à force d’accumuler des frustrations dues à une absence de jouissance adéquate, ont fini par changer d’orientation sexuelle. A Sotuba ACI, dans une interview avec Le Journal « La Sirène », La Biche, une jeunesse lesbienne de plus d’une vingtaine d’années, affirme avoir récemment dévié vers l’homosexualité pour trouver la jouissance sexuelle qu’elle n’a jamais eue avec un homme.
« Les hommes avec qui je couchais, arrivaient difficilement à me satisfaire. Malgré que j’eusse une multitude de rencontres sexuelles avec différents mecs, j’ai rarement atteint le degré de jouissance auquel j’aspirais. Mais avec mes nouvelles partenaires sexuelles et à base de succédanés en tous genres, je n’ai désormais besoin d’aucun homme dans ma vie », nous a-t-elle confiés. Comment avons-nous diantre pu en arriver là ? Une éducation sexuelle académique n’est-elle pas nécessaire dans notre société pour restaurer un meilleur équilibre dans les relations de couple ? A vous de répondre
Source : La Sirène