L’éducation nationale : Sauver l’école malienne ?

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A l’article de la mort, l’école malienne agonise. L’impératif de la sauver semble une conscience partagée, sauf que ça s’arrête là…

Depuis plusieurs décennies, l’école malienne fait face à une crise récurrente. Les différents régimes qui se sont  succedé ont tous apporté leurs touches sans pour autant résorber le problème.

Pourtant la réforme de l’enseignement de 1962, dont l’un des objectifs majeurs était l’enseignement de masse et de qualité,avait fait de notre pays une vitrine connue et reconnue pour la qualité de son système éducatif.

Cette lancinante crise de l’éducation traduit à suffisance l’échec de la gouvernance de l’école. Au commencement, il y a eu le Programme d’ajustement structurel imposé à notre pays par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), avec le désengagement de l’Etat du secteur de l’éducation nationale. Ce désengagement de l’Etat,manifesté par la fermeture des écoles de formation d’enseignants, la détériotation des conditions de vie et de travail des enseignants,a provoqué la chute vertigineuse du niveau des élèves et étudiants.

Dès lors, la crise perdureperdure, les années scolaires sont tronquées, des programmes inachevés dans la spirale de revendications catégorielles des syndicats d’élèves et d’enseignants.

Ce tableau sombre demeure la grosse épine dans le pied des gouvernants de la IIIè République qui n’excellent que dans les colmatages pour…. sauver  l’année scolaire. Les nécessaires et profondes réformes structurelles pour  sauver plutôtce grand malade mourant à petit feuqu’est notre éducation nationale peuvent attendre.

La complexité de la crise et sa gravité interpellent tout lecorps social. En premier lieu, les tenants du pouvoir, les autorités scolaires, les parents d’élèves, la classe politique et les organisations de la societé civile.Tous à l’unisson doivent puiser dans notre génie collectif les ressources nécessaires pour permettre à l’école de renaître et de recouvrer ses lettres de noblesse, gage de tout processus de développement social, économique et culturel.

Source : Le Challenger

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