« La ville abattoir » au Mali vit depuis très longtemps dans la psychose des enlèvements, meurtres et assassinats dont les paisibles citoyens sont victimes et qu’aucune action sérieuse ne soit entreprise par les plus hautes autorités maliennes pour stopper l’ignominie.
La faute revient-elle aux plus hautes autorités du pays ? Voici la question que beaucoup de maliens se posent. En réalité, la le laxisme et le faire-semblant a assez duré dans notre pays. Il ya un abcès à crever à Fana. Cela a trop duré, ce qui se passe dans cette ville-abattoir pour être humain n’est plus supportable pour les habitants.
D’avril 2018 à janvier 2020, ce qui fait justement 20 mois, 7 têtes ont été coupées à Fana. Cela fait plus d’une tête chaque trois mois! Presque toujours avec le même mode opératoire, les bourreaux, sans jamais s’inquiéter, coupent la tête de leur victime. Ils laissent le corps pour emporter le sang sans qu’aucune goutte ne soit perdue et la tête.
Quelle souffrance pour les populations !
Les auteurs n’ont jamais été inquiétés. Régulièrement, ils viennent couper une tête: pour emporter le sang. Sans jamais être dérangés. Par contre, des innocents sont arrêtés et écroués sans jugement. C’est le cas pour Mamadou Kanouté.
Les décapitations ont commencé sous le règne du Sous-préfet Bénéna Mounkoro et juste avant les présidentielles de 2018 où IBK cherchait désespérément à se faire réélire. Les décapitations étaient-elles liées aux élections ? A-t-on recueilli le sang de la petite albinos Ramata pour sacrifice à la réélection d’IBK ?
L’albinos et musicien Salif Kéïta l’a affirmé haut et fort. Il a même désigné les deux hommes « chargés » de faire le sale boulot : Zoumana Mory Coulibaly (ministre à l’époque et chômeur aujourd’hui) et Bakary Togola (puissant président de l’APECAM d’alors mais prisonnier depuis).
Ni le Chef de l’Etat, ni les accusés n’ont jamais répondu aux accusations de Salif Kéïta. Mais, on constate que les deux ont été retirés du circuit.
C’est sur fond de tout ça que le Sous-préfet a été violemment roué de coup à 3 heures du matin par un jeune homme qui a expliqué son geste par le fait qu’il avait trouvé le “Commandant” dans la chambre de sa petite sœur en effraction sociale. Le commandant a été grièvement blessé. Il a été transporté d’urgence à Bamako pour des soins intensifs qui ont duré des mois. Il est finalement guéri et renvoyé à Fana.
C’est incroyable. Comment peut-on faire ça ? Imaginez comment les populations de Fana regardent leur Commandant après ça ? Un enseignant et un homme de pouvoir, c’est un tissu blanc: une fois taché, c’est fini.
Le ministre de l’Administration territoriale doit avoir l’intelligence de libérer le Sous-préfet de ce terrible poids du séjour forcé à Fana. Et de libérer Fana d’un administrateur auquel il ne fait plus confiance.
Fana à été quadrillé, gazé, frappé jusqu’au fond des maisons, embastillé, brimés et terrorisés par les forces de répression que le commandant a fait venir de Bamako. Et c’est cela qui explique en partie la violence des coups qu’il a reçu.
Il revient aux hautes autorités d’agir en fonction du grand besoin exprimé par les maliens de faire toute la lumière sur ces inhumanités qui caractérisent la ville martyre et « abattoir » de Fana. Sinon « qui ne dit mot consent » dit-on.
Badara Alou
Source : Ciwara Info