Grève des magistrats, quand tu tiens le stratagème de Soumeylou Boubèye Maïga !

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Soumeylou Boubèye Maïga

Où est passé le pragmatisme du PM SBM ? C’est la question que l’on se pose aujourd’hui face à la grève illimitée des magistrats. Tout le peuple est aujourd’hui suspendu à cette grève. Pourtant, l’on est convaincu que notre premier ministre est un fin stratège. Un tacticien incomparable face aux situations même les plus difficiles de la nation. Depuis son arrivée à la tête du Gouvernement;  fin décembre 2017, le pragmatisme par lequel il a vidé les dossiers les plus brûlants. Dont le processus électoral, a marqué la conscience collective. Il a fait ses preuves et convaincu plus d’un Malien. Ses qualités grandeur nature lui valent incontestablement la qualité très certaine du vrai homme d’Etat qui se distingue du simple homme politique.

Mais la grève des magistrats qui n’a que trop duré semble être une équation plus difficile à résoudre. Toutes les démarches importantes entreprises jusqu’ici dans la haute sphère de l’État pour un dénouement honorable de la grève depuis deux mois sont restées infructueuses. Le mouvement de grèves donne aujourd’hui lieu à plusieurs interprétations. Les deux syndicats de la magistrature en front commun et le Gouvernement se rejettent mutuellement la responsabilité sur l’impossibilité du dénouement heureux.

La récente décision du Gouvernement de procéder à la retenue de salaire des grévistes à partir du mois de septembre  prend une autre tournure du bras de fer.

Dans un communiqué conjoint signé le lundi 24 septembre, le SAM et le SYLIMA font des graves dénonciations de malversation n’ayant rien à avoir avec le mot d’ordre de grève. Ils disent exiger du Gouvernement  toute la lumière autour de 3 500 000 000 Fcfa, selon eux  «évaporés curieusement à l’occasion d’un soit disant dédommagement d’un opérateur économique de place dans le cadre d’un marchandage de gré à gré», tout en rappelant que «  ceux qui prônent l’exemplarité doivent être les premiers à l’abri de tout reproche ». A force de rester trop longtemps sans satisfactions sur les doléances, l’on commence à charger le gouvernement.

Le premier ministre SBM qui s’inscrit en permanence dans l’action et dans la responsabilité, depuis son arrivée face aux dossiers chauds de l’Etat semble faire face à un véritable test de personnalité. Ne réussira-t-il pas à en être la solution, comme d’habitude, par son implication personnelle ?  En tout cas, cette grève tient notre figure emblématique des situations difficiles. Celui qui sert d’archétype à l’homme des solutions.

Ah grève des magistrats, quand tu nous tiens !

Daniel KOURIBA

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