On avait toujours pensé, nous autres à Bamako, que l’Etat a fait assez pour les régions du Nord en général et Kidal en particulier. Une conviction nourrie par les chiffres mirobolants des investissements annoncés et des différents projets et programmes concoctés ces dernières années pour ces régions véritablement défavorisées par la nature.
Mais, l’on se rend très vite compte de la supercherie dès qu’on met le pied sur le terrain. Cela a été le cas la semaine dernière pour le Premier ministre et les membres de sa délégation. Ils ont été surpris et déçus de voir que Kidal n’a plus d’électricité depuis plusieurs semaines à cause de pannes des groupes électrogènes. Et pourtant, on a investi des dizaines de millions pour acquérir ces machines finalement défectueuses.
Cela révolte. Cela nécessite l’ouverture d’enquêtes pour situer les responsabilités et sévir parce que les détourneurs de sous destinés au nord offrent toujours l’alibi de la non-assistance de l’Etat aux irrédentistes et donc sont cause de la rébellion permanente.
DAK
Source : L’indicateur du Renouveau