À la Une : le coronavirus, l’Afrique n’est pas épargnée

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Attention aux fausses informations sur le coronavirus qui sont même parfois répercutées par les journaux. Parmi ces fausses informations : le fait que le virus ne résisterait pas à des températures supérieures à 20 degrés… C’est totalement faux.

Le Pays au Burkina met les points sur les i : « en Afrique, pendant que pratiquement tous les gouvernements, les uns après les autres, sont en train de prendre des mesures pour prévenir la pandémie, on assiste à l’émergence de discours tenus par certains scientifiques ou prétendus tels qui invitent les populations à ne pas céder à la panique. Et le principal argument brandi par ces derniers, rapporte le quotidien burkinabé, est que le climat de l’Afrique n’est pas favorable au coronavirus. À les entendre, en effet, au-delà de 20 degrés, le virus ne peut pas tenir. Ces genres de discours peuvent faire mal à l’Afrique, s’exclame Le Pays. Ils peuvent notamment annihiler tous les efforts qui sont en train d’être faits. Car, à force d’entendre des discours rassurants (mais faux au final), les populations peuvent s’installer dans la certitude qu’elles ne sont pas effectivement concernées par le coronavirus. Dès lors, elles peuvent développer des comportements qui ouvrent davantage la voie à la dissémination du virus. Déjà, en Afrique, soupire Le Pays, on a du mal à faire adopter par les populations, certaines mesures élémentaires pour des raisons essentiellement d’ordre culturel. Il ne faut donc pas en rajouter à la difficulté de traquer le coronavirus sur le continent, en tenant un discours pseudo-scientifique susceptible de semer davantage la confusion dans les esprits des populations. »

Le Mali et le Niger sous la menace

Il est vrai que le Mali et le Niger sont épargnés… pour le moment…

Car comme le souligne le site d’information Maliweb, « six des pays voisins du Mali sont désormais touchés par la pandémie », à savoir l’Algérie, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Autant de pays où les températures, faut-il encore le souligner, dépassent largement les 20 degrés…

« Avec 40 cas suspects tous testés négatifs, le Covid 19 est aux portes du Malipointe encore MaliwebÀ ce stade, certaines langues, les mauvaises, diront que ce n’est plus une question de temps. D’autres, sans doute, les idéalistes, diront que le Mali est un pays béni. D’autres encore, les pragmatiques, trouveront efficace le dispositif de surveillance mis en place par le Mali. Une chose est sûre. À l’issue du Conseil des ministres de mercredi dernier, le gouvernement malien a annoncé 10 mesures de prévention. Entre autres : la prise de température systématique pour tous les voyageurs se présentant aux portes d’entrée (aériennes et terrestres) du Mali ; la réduction au maximum des grands rassemblements non nécessaires ; la suspension de la participation des cadres maliens dans les grandes réunions ou foires dans les pays fortement touchés… Cependant, le gouvernement, pointe Maliweb, a pour l’instant, exclu la fermeture des frontières avec les pays touchés. »

Gousses d’ail et prières…

« En Tunisie, c’est la gousse d’ail qui fait des gorges chaudesrapporte Aujourd’hui à OuagadougouSi l’ail est reconnu par certains diététiciens comme possédant des vertus, il ne permet nullement de se prémunir contre le Covid 19, martèle le journal. Or, en Tunisie, le kilo d’ail a grimpé de 10 dinars à 26 dinars (…). Les vendeurs de poudres de perlimpinpin, soupire Aujourd’hui, tentent de faire passer l’ail pour une prophylaxie. »

Autre erreur, autre imprudence, rapporte le site Tunis Webdo : « Malgré la décision de suspendre temporairement les prières collectives afin de limiter la propagation du coronavirus, certains citoyens en manque de conscience continuent d’agir comme si de rien n’était. Dans plusieurs régions du pays, rapporte Tunis Webdo, des fidèles ont été filmés et photographiés rassemblés devant les mosquées fermées pour prier. Aux bords des trottoirs sales et face aux portes fermées, ces citoyens, collés les uns contre les autres, estiment que même en temps de crise et face à un risque croissant, leurs priorités demeurent inchangées. La seule solution, rappelle Tunis Webdo, est de respecter les décisions d’isolement et de quarantaine, mais aussi d’éviter les rassemblements, et ce jusqu’à la résolution de la crise. »

Une consigne valable bien sûr pour tout le monde et partout…

Source: RFI

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