CORONAVIRUS : La mégabombe du 21ième siècle

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Nous étions en décembre 2019. Le monde était presque tranquille, seulement perturbé çà et là par des attaques djihadistes au Sahel, les bombardements en Syrie ou encore l’assassinat par l’armée américaine du général iranien Solemani. Une bonne matinée, alors que l’humanité se préparait pour Noël,  la grande fête chrétienne, quelque part de la Chine une nouvelle tombe : une maladie étrange semblable à de la grippe a attaqué des individus, faisant parmi eux des morts.

D’abord accueillie avec négligence, l’humanité ne savait pas encore que cette maladie nommée Covid-19 ou Coronavirus sera très bientôt le cauchemar de la première vingtaine du 21ièmesiècle. Parti de la Chine où il a fait ravage, malgré les précautions des autorités chinoises, le virus gagne très vite l’Europe  en commençant par l’Italie après avoir fait escale en Iran.

L’humanité très sereine de sa médecine et surtout l’Europe  bien que sachant qu’elle est contagieuse ne l’accueille pas avec précaution. Les usines travaillent, les services,  les théâtres ainsi que les terrains de football sont bondés de monde. On ne savait pas encore la vitesse de frappe de cet étrange ennemi tombé du ciel sur nos têtes. De deux à quatre malades, de quatre à huit, la vitesse de contagion est exponentielle. Les Etats, même les plus puissants, perdent vite le contrôle. Alors le désastre commence. Malgré les  déclarations de guerre du président Macron ou encore le confinement des populations, l’ennemi avance avec une grande vitesse, tuant en particulier les personnes âgées avec cruauté. Le monde est grand mais aussi petit. De Pékin à Rome, de Rome à Paris  où encore à Londres les avions ne font que quelques heures, apportant avec eux le cadeau infernal.

Aujourd’hui, tous les continents sont atteints. Et la maladie ne pardonne personne: ouvriers, présidents, princes, riches ou pauvres. Tous sont dans le même bateau en pleine tempête. Et pour le moment, aucun remède notable malgré la mobilisation de toutes les ressources pour aider les laboratoires les plus célèbres du monde. Pour l’instant, nous sommes obligés de se contenter à respecter les consignes de nos services de santé. Ces consignes, même strictement respectés ne donnent pas de garanties. Car les failles sont énormes. Néanmoins un espoir est là : la maladie épargnant les jeunes plus que les vieux ne pourra pas sans doute finir avec l’humanité.

Si très rapidement, les solutions idoines médicales ne seront pas trouvées, la maladie sans doute utilisera les lois de la sélection naturelle. Mais espérons. L’autre côté du désastre, et pas le moins important,  est la leçon que ce problème apporte à l’humanité. Il ne sert rien de dépenser des milliards de dollars dans des armes pour protéger son pays. Aujourd’hui, les présidents  les plus puissants, comme Donald Trump et Vladimir Poutine ont peur de rencontrer même leur peuple et sont cachés dans des bunkers et dirigent à distance.

La bombe atomique la plus puissante, le Coronavirus ou la mégabombe du siècle est là. Une autre leçon : l’humanité jusqu’aujourd’hui courait derrière l’argent. Mais aujourd’hui, on comprend aisément que l’argent sans la vie, la famille n’est rien. Et que cet argent n’est jamais protégé quand l’existence de l’humanité est menacée. Alors, les bourses tombent, des avions cloués au sol, des usines désertes, des banques fermées,…Espérons qu’après avoir vaincu avec détermination ce virus fantôme, le monde aura un autre visage, celui de créer le bienêtre social général et de prévenir les maladies. Au lieu de créer des armes et des bombes pour dominer son prochain. Ils se trouvent que la bombe la plus puissante, qui peut paralyser toute l’humanité entière, n’est pas obligatoirement la bombe atomique. Le Coronavirus, la mégabombe du siècle en est un exemple.

Seguemo Kassogué, depuis Moscou

Source: L’Evènement

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