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Jamal Khashoggi

Ernest Pullitzer Londres le bien­ nommé, quel métier ne  feras­ tu jamais ? Le journalisme Infiltrer les cartels mexicains serait moins dangereux. Alarmiste ! Non, plutôt pragmatique futuriste. Par­ticulièrement visé ces dernières années, le journalisme pourrait bien devenir une no-go-zone. Ce n’est pas Jamal Khashoggi qui dirait le contraire.

Entré dans le consulat d’Arabie Saoudite en Turquie pour des documents  administratifs. En vue de son mariage, le journaliste saoudien à la plume qui dérange le royaume n’en est jamais ressorti. A  y penser, des similitudes troublantes; se dégagent avec le «cas» Birama Touré, le consulat « Triangle des Ber­mudes» en moins. La police turque évoque un assassinat mais la repré­sentation diplomatique plaide l’im­maculée innocence.

Preuve de sa bonne foi, elle a même autorisé les autorités turques à fouiller les lieux de l’intrigue. Une grande preuve de transparence une  semaine  après les faits… En optimiste que nous sommes, un coup de théâtre à la Arkadi Babtchenko, serait  ainsi à  coup sûr bien accueilli. Dans quel monde vit-on finalement, quand des soldats de l’infor­mation.  Simplement pour leur liberté de ton et leur propension à ne pas se conformer doivent  feindre  la mort pour sauver leur vie?

Curieux paradoxe des rubriques faits divers dont des journalistes sont les pro­tagonistes. Jan Kuciak (Slovaquie) assassiné par balle avec sa fiancée, aussi Daphne Caruana Galizia (Malte) tuée dans l’explosion de sa voiture, ainsi que  Vik­toria Marinova (Bulgarie) violée puis étranglée , Kim Wall (Suède ) décou­pée par un inventeur fou au parcours atypique et dont elle désirait tirer le portrait. Vous n’êtes pas certainement dans un « being watching  » de la série Esprits criminels, mais bien dans la très triste réalité à laquelle sont confron­tés les journalistes. Nous ne faisons pas donc  jurisprudence positive. Matra­qués, gazés, détenus arbitrairement, ils le sont sous nos cieux et tout ceci dans une indifférence généralisée. Par ces quelques lignes, la plume fièrement levée, j’accuse.

BouBACAR Sm1K1 HAIDARA

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