Malgré ce cri de cœur antérieurs à d’autres voix, le régime a organisé ces élections législatives avec des résultats déjà contestés et la montée en flèche des cas positifs du COVID19. En réalité, l’heure du bilan a sonné. Nous reviendrons sur les dispositions prises par nos autorités pour contrecarrer ce COVID19, d’ores et déjà, elles ressemblent à un tohu bohu.
Les Maliens sont encore appelés aux urnes pour le dernier tour des élections législatives dans les mêmes conditions que le premier alors que le pays est touché par la pandémie du COVID-19 et que la situation sécuritaire se détériore de jours en jours. Le Président malien s’est armé d’une décision du ‘‘dialogue national’’ comme prétexte pour faire avancer son agenda.
Cette décision lui semble plus importante que la vie ou la santé des maliens. Il ignore surement que ce sont les citoyens qui font une nation. Ce n’est pas non plus une démocratie abâtardie qui prospère une nation car nous savons tous que la santé de l’économie est tributaire de la santé des citoyens.
L’HEURE EST GRAVE. Pour autant malgré nos relances sur le danger d’une contamination massive de nos populations du COVID-19, nous n’entendons nullement restituer ici la vision de poursuivre cette élection, qui, si elle n’est pas faite avec toutes les protections qui s’imposent nous irons à la catastrophe à l’identique de la France. Pour rappel, la France a bien voulu tenir son scrutin du premier tour qui a bien eu lieu, mais en retour elle essuie de lourde perdre suite à cette poursuite.
Le deuxième tour des élections françaises a été purement et simplement annulé par l’avis suprême de l’ordre Médicale Française. Ce langage des médecins est pris en compte avec force accrue lors des grands fléaux collectifs que sont les grandes épidémies.
Donc nous faisons appel à l’Ordre Médical, à la Protection Civile, mais aussi aux personnes intelligentes et charitables qui vivent partout et sur tout le territoire malien et qui, par une espèce de vocation de la providence, sont appelés à aider de leurs conseils tout le peuple qui les environne. Que souhaiter d’autre, sinon que l’histoire qui soit à la fois celle des historiens et des médecins.
Il apparaît urgent qu’elle soit plus amputée du savoir et de la pratique médicale saisis par ceux qui les exercent et dont l’approche et la réflexion sont irremplaçable, pour faire l’histoire de la médecine une discipline en pleine possession de ses moyens, à la mesure de la culture de notre époque. Cette responsabilité, c’est vous, c’est nous, elle aura l’importance de ce que nous la donnerons.
Que Dieu accorde plus de sagesse à nos gouvernants, et qu’IL nous préserve de ce fléau qui détruit l’humanité et régresse l’économie de nos sociétés.
Cheick Boucadry Traoré
Source : Mali Demain