Au Mali, malgré l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, la mosquée continue à braver cette décision des autorités en organisant des grandes prières chaque vendredi et chaque soir depuis le début du mois de Ramadan.
La propagation du virus du COVID-19 est entrain d’atteindre des proportions inquiétantes au point que certaines structures sanitaires identifiées pour accueillir les patients commencent à exprimer leur ras-le-bol. Et n’hésitent plus à déclarer qu’elles n’ont plus d’espaces pour recevoir des nouveaux malades atteints du COVID-19. Le Mali a enregistré le taux élevé de personnes infectées de cette pandémie la semaine dernière avec 45 nouveaux cas dans la seule journée du samedi portant le nombre de patients atteints à 370.
De l’hôpital Gabriel Touré en passant par l’hôpital du Point G, à l’hôpital du Mali, à l’hôpital Fouseyni Daou de Kayes jusqu’aux centres de santé de références, les moyens de prévention et de prise en charge ne sont pas efficaces, et s’ils existent, ils sont insuffisants. Il suffit d’aborder le personnel soignant pour savoir l’ampleur du problème. Les annonces faites par le Président de la République ne sont pas suivies d’actions sur le terrain, car le gouvernement peine à décaisser les fonds obligeant l’hôpital de Kayes à fonctionner normalement.
Malgré un système de santé très fragile, la population n’a pas encore pris conscience de l’ampleur de la menace et les autorités peinent à faire fléchir la communauté musulmane. Elle qui constitue la frange la plus importante de la confession religieuse du pays continue à braver dans les mosquées les mesures préventives édictées par les autorités. A Bamako, les prières du vendredi continuent sans respecter les mesures de barrières. Les prières regroupent chaque soir à travers le pays de nombreux fidèles depuis le démarrage du mois de Ramadan.
Malgré l’entêtement de la mosquée à braver les mesures barrières instaurées par les autorités contre la pandémie du COVID-19, certains chefs religieux ne sont pas épargnés par la maladie. De source médicale, plusieurs d’entre eux sont infectés et d’autres décédés. Il nous revient que le fils d’un érudit a été emporté par la maladie. Le vieux qui a fait son bain mortuaire serait également mort.
Selon un article publié par le site le jalon, ils seront beaucoup de religieux et d’hommes politiques infectés par le COVID-19. « Pour les religieux, je sais que certains viennent des zawiyas, mais je ne saurais dire de telle ou telle mosquée », poursuit le jalon, qui confirme la mort d’au moins deux figures connues du monde musulman au Mali parmi les 21 cas de décès enregistrés.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net