Le Rassemblement pour le Mali (RPM) a dégringolé lors des législatives 2020 ténues en Mars et Avril. Le parti n’a pu remporter que 43 sièges contre 66 à la législature précédente selon les résultats provisoires. Soit une chute de plus de 20 sièges. Un signe annonciateur de la chute du parti voire sa disparition sur l’échiquier politique national.
Il y a des signes qui ne trompent pas. La chute du parti présidentiel lors des législatives en est un. Jamais un parti au pouvoir n’a connu une défaite cuisante lors d’une échéance électorale au Mali.
Plébiscité en 2013 avec l’espoir que les rênes du RPM seraient une chance pour le Mali de sortir dans les gouffres. Mais force est de constater que le Mali s’enfonce de jour en jour. Le parti, surtout son président s’est montré incapable de gérer la crise malienne. Pire, il a échoué sur les autres terrains. Du coup nombreux sont les maliens aujourd’hui qui vomissent le parti présidentiel. Ces élections législatives le prouvent à suffisance.
En effet, les législatives pour la 6ème législature du Mali se sont tenues les 29 mars et 19 Avril 2020. Au sortir des résultats provisoires du deuxième tour, l’impopularité du parti Rassemblement pour le Mali non moins parti présidentiel s’est affichée publiquement. Le peuple semble avoir fait un vote sanction contre le RPM dans plusieurs circonscriptions électorales. A titre illustratif, le parti, rien qu’en Bamako a perdu 8 anciens sièges qu’il occupait à la législature passée. Sur 14 députés le RPM qui comptait 9 élus a perdu tous ses postes sauf celui du fils de président de la république. Ce dernier doit d’ailleurs son siège à Hadi Niangadou son colistier du Mouvement Pour le Mali MPM. Un parti né en 2018, est devenu le sauveur du fiston national, candidat de la première force politique. Quelle honte !
Aussi, à Sikasso où le président de la rRépublique et son parti jouissaient d’une grande popularité a été détrôné dans la capitale du Kenedougou. Presque dans toutes les grandes circonscriptions électorales le RPM connait une défaite cuisante. Ce qui dessine sans doute la chute du RPM qui, n’est d’ailleurs pas bien implanté à travers le pays. A cela s’ajoute la guerre de ventre au sein du parti. Si certains candidats du RPM ont faits les frais de la mauvaise gouvernance de son président, d’autres ont été combattus par leurs propres camarades militants.
Cependant, il faut s’attendre à une vague départ de ce parti après ces législatives. Surtout que le président est à son dernier mandat. Or, en Afrique les politiques changent de camp en fonction de la direction du vent. C’est-à-dire là où ils peuvent mieux bouffer ou se remplir les poches. Nous pouvons sans nous tromper dire que le RPM, au regard de toutes ces réalités est sur la voie de disparition. C’est trop tôt de le lire peut-être mais qui vivra, verra.
Oumar SANOGO
Source : Le Démocrate