La session de la Cour constitutionnelle n’avait de solennelle que de nom. Manassa Danioko a déçu sur toute la ligne.
C’est avec des torches, avec nostalgie que l’on cherche la Manassa Danioko, portant la dragée haute au procès du Général moussa Traoré, avec des cours de Droits pour les avocats, recadrant les uns et les autres. Autre temps, autre mœurs !
Les sessions de la Cour constitutionnelle sont normalement solennelles. Cependant, la session de ce 30 avril n’avait rien de solennel, tant, la présidente même a donné une telle banalité à la séance.
La Cour constitutionnelle est “juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics“.
Les décisions de la Cour constitutionnelle qui ne peuvent faire l’objet de recours, “s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles et à toutes les personnes physiques et morales“.
Le spectacle de ce jour était d’une nullité affligeante et ne grandit ni la cour, ni ses membres, se comportant comme des élèves du primaire, incapables de rester dans un cadre qui sied à la nation. Pire, le comportement de Mme Danioko laisse place à toutes les supputations. Les conséquences des errements et de la désinvolture de la Présidente ont d’ailleurs déjà été visibles dans les rues, avec les pneus brûlés, les invectives de toutes sortes. Bien entendu, ceux qui ont l’imagination fertile ont vu la main du président et d’autres.
La Présidente de la Cour constitutionnelle est seule responsable de la situation. On espère juste que pour le bien du Mali, pour la grandeur de la Cour, elle se retirera.
Alexis Kalambry
Source : Mali tribune