Répression des manifestations, enlèvements d’hommes politiques Les exigences des Fare Anka Wuli

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Modibo Sidibé, Président du parti FARE, accompagné d’une délégation du Secrétariat Exécutif National (photo archives)
Modibo Sidibé, Président du parti FARE, accompagné d’une délégation du Secrétariat Exécutif National (photo archives)

Depuis un certain moment, les manifestations pacifiques sont réprimées au Mali. Aussi, les responsables politiques sont-ils interpellés ou arrêtés, en violation flagrante des lois en République du Mali. Le parti de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé estime que cette situation incombe au Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.

Dans un communiqué dont nous avons eu copie,  le parti Fare se dit consterné et inquiet de la dégradation continue du climat socio-politique au lendemain de la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats des élections législatives des 29 mars et 19 avril 2020.

Pour les FARE, le pays, confronté depuis 2012 à une crise multidimensionnelle, la plus grave de son histoire contemporaine, est fortement ébranlé déjà par : l’aggravation de la situation sécuritaire, politique et économique, particulièrement, en plus des régions du nord, dans celles de Mopti, Ségou et Koulikoro, où les affrontements meurtriers intercommunautaires se sont ajoutés aux attaques djihadistes, la dégradation continue des conditions de vie des populations, la perte de confiance des citoyens à l’égard des Institutions de la République et de la classe politique, favorisant davantage les risques d’effondrement de l’État et de partition du pays ainsi que les trafics criminels de tout genre.

Selon Modibo Sidibé et les siens, si à ces déconvenues sécuritaires, politiques, économiques et sociales doivent s’ajouter la crise sanitaire du Covid-19, la répression des forces de sécurité et les atteintes aux libertés démocratiques, la liberté d’opinion et d’expression; force est de constater que notre pays, le Mali risque de toucher le fond, qu’à Dieu ne plaise.

Face à cette situation, conséquence de la mauvaise gouvernance jamais égalée depuis l’indépendance du Mali, le FARE estime que les forces patriotiques doivent s’assumer et se donner les moyens de résister à cette nouvelle dictature que nous croyions classée au musée de l’histoire depuis mars 1991.

Le parti FARE exige du Président de la République, garant de la Constitution, de respecter et faire respecter la Constitution de 1992, volonté du peuple souverain du Mali, après de lourds sacrifices des martyrs de la démocratie et du multipartisme intégral; l’arrêt les arrestations arbitraires et extrajudiciaires, la libération sans condition de monsieur Clément DEMBELE.

Le parti FARE se réjouit de la libération de monsieur Nouhoum SARR et considère que le classement de son dossier sans suite par le procureur de la République est source d’espoir. Il salue la justice malienne et l’encourage à persévérer dans son indépendance face aux autres pouvoirs consacrés par notre constitution.

Parlant des manifestations réprimées dans le sang à Sikasso et Kayes, le parti FARE attire l’attention des autorités, que le maintien d’ordre répond à des règles strictes, impliquant que l’usage disproportionné des moyens est prohibé et l’utilisation d’arme à feu interdit, sauf cas de légitime défense avéré. Le parti FARE exige l’ouverture d’enquêtes indépendantes pour situer les responsabilités et appliquer les sanctions requises.

Aux familles endeuillées, le parti FARE présente ses condoléances attristées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

André Traoré

Source : Soleil Hebdo

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