Au Mali, le bataillon reconstitué de Kidal n’a toujours pas atteint cette ville, fief de l’ex-rébellion. Ses soldats ont pourtant pris la route il y une dizaine de jours avant de rebrousser chemin, bloqués par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). En janvier, le retour de l’armée malienne à Kidal avait pourtant été entériné par les deux parties sous l’égide de la communauté internationale. Ce blocage est l’un des derniers points de désaccord entre la CMA et le gouvernement du Mali.
Ces dernières semaines, un certain nombre de décisions prises à Kidal, le fief de l’ex-rébellion, ont contrarié à Bamako. Il y a d’abord la question du bataillon de l’armée reconstituée, celui qui devait renforcer les effectifs déjà sur place depuis le 13 février. Dans une lettre envoyée à la Minusma en mai, les ex-rebelles affirment que les règles de répartitions ne sont pas respectées et que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est sous-représentée.
Rebrousser chemin
Parti de Gao vers Kidal, ce bataillon a dû rebrousser chemin. Son déploiement n’a pas encore été programmé, apprend-t-on dans le compte rendu du dernier comité de suivi de l’accord de paix.
Il y a ensuite le renvoi de la ville par la CMA du directeur général de la Santé et de médecins, la délivrance d’autorisation de déplacement d’un site d’orpaillage. Aussi et surtout la grâce accordée par Bilal Ag Acherif, le président de la CMA à 21 prisonniers.
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« Maîtres des lieux »
Or, « la grâce est une prérogative présidentielle » rappelle un diplomate à Bamako. « Nous sommes les maîtres des lieux. L’État est absent depuis 2012, nous essayons de maintenir des services en terme de sécurité, de santé, de justice pour les populations » justifie Mohamed Ould Mahmoud l’un des porte-parole de la CMA.
Source : Rfi